Le sénateur Delva indexé dans un triple kidnapping réalisé par le gang d’Arnel
Une rançon de $US 100. 000. 00 versée au gang de Arnel Joseph lors d’un acte de kidnapping auquel le sénateur Gracia Delva ne serait pas étranger, fait des remous dans l’actualité.
On n’a pas besoin de chercher de midi à quatorze heures pour comprendre que le sénateur de l’Artibonite auquel le DG de la PNH, Michel Ange Gédéon a fait allusion et qui aurait participé avec le bandit Arnel Joseph, à un récent acte de kidnapping dans le pays, n’est autre que le sénateur-chanteur, Gracia Delva. D’autant plus des relevés d’appels téléphoniques placés à longueur de journée entre ces « deux compères » et partisans zélés du Pouvoir Tèt kalé, ont confirmé l’étroitesse de leur lien, selon un rapport d’enquête d’une commission sénatoriale
La Justice haïtienne va-t-elle continuer d’affirmer son affinité pour la corruption et son dynamisme à faire parler les lois pour blanchir des présumés coupables ?
L’acte 2 du feuilleton des relations entre le puissant chef de gang Arnel Joseph, en convalescence mais sous les verrous, et le sénateur de l’Artibonite, Garcia Delva, provoque des sueurs froides dans le dos.
Selon une voisine du sénateur-chanteur, dont le mari, un homme d’affaires, et deux des employés de celui-ci ont été enlevés dans la zone du cimetière de Port-au-Prince par le gang d’Arnel, le parlementaire s’est entretenu à ce sujet avec le chef de gang et a également effectué un appel en direction du cellulaire de la victime, sans jamais rien révéler à la police et à la famille des kidnappés.
Le sénateur, sur qui pèse de grands soupçons concernant son comportement dans ce cas de kidnapping, n’a pas voulu confirmer ou apporter un quelconque démenti aux allégations de la femme de l’entrepreneur kidnappé le 14 mars dernier et qui a été libéré après versement de 100 000 dollars américains et de 50 000 gourdes comme rançon.
« La justice ne se fait ni à la radio ni sur les places publiques« , s’est contenté de répliquer le sénateur Delva à un journaliste de radio Kiskeya qu voulait l’interroger à propos de ce nouveau scandale.
Le sénateur Delva a été déjà éclaboussé, il y a quelques mois par un rapport d’enquête sénatoriale pour ses nombreux entretiens téléphoniques avec Arnel Joseph, en pleine période de revendications populaires « Peyi Lock », durant laquelle le malfrat, accompagné de quelques uns de ses lieutenants armés jusqu’aux dents, avait parcouru les rues de la capitale sans s’inquiéter de la présence des policiers qui s’occupaient plutôt de lancer des gaz lacrymogènes et de tirer à balles réelles sur les manifestants.
La Justice haïtienne va-t-elle continuer d’affirmer son affinité pour la corruption et son dynamisme à faire parler les lois pour blanchir des présumés coupables en cherchant à minimiser la portée des enquêtes et des interrogatoires, avant la tenue d’un quelconque procès ?