L’écrivain haïtien Louis-Philippe Dalembert en lice pour le Prix Goncourt 2019


Le jury présidé par Bernard Pivot, l’animateur de la célèbre émission Apostrophe, a dévoilé cette semaine sa première sélection de romans en lice pour la plus prestigieuse des récompenses littéraires : le Prix Concourt 2019.
Liste des 15 romans retenus :
« Le ghetto intérieur » de Santiago H. Amigorena, (Éd. P.O.L)
« Le ciel par-dessus le toit » de Nathacha Appanah, (Éd. Gallimard)
« Un dimanche à Ville-d’Avray » de Dominique Barbérie, (Éd. Arléa)
« La part du fils » de Jean-Luc Cotatalem, (Éd.Stock)
« Mur Méditerranée » Louis-Philippe Dalembert, (Éd. Sabine Wespieser)
« Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon » de Jean-Paul Dubois, (Éd. L’Olivier)
« Un monde sans rivage » d’Hélène Gaudy, (Éd. Actes Sud)
« Rouge impératrice » de Léonora Miano, (Ed. Grasset)
« La terre invisible » d’Hubert Mingarelli, (Éd. Buchet Chastel)
« Soif » d’Amélie Nothomb, (Éd. Albin Michel)
« Avant que j’oublie » d’Anne Pauly, (Éd. Verdier)
« Sœur » d’Abel Quentin, (Éd. L’Observatoire)
« Extérieur monde » d’Olivier Rolin, (Éd. Gallimard)
« Le cœur battant du monde » de Sébastien Spitzer, (Éd. Albin Michel)
« Les choses humaines » de Karine Tuil, (Éd. Gallimard)
Le 1er et 27 octobre le jury procèdera à 2 autres sélections avant le dévoilement le 4 novembre 2019 du grand Gagnant du Prix Goncourt 2019.
Résumé du « Mur Méditerranée » de l’écrivain haïtien Louis-Philippe Dalembert :
S’inspirant de la tragédie d’un bateau de clandestins sauvé par le pétrolier danois Torm Lotte pendant l’été 2014, Louis-Philippe Dalembert, à travers trois magnifiques portraits de femmes, nous confronte de manière frappante à l’humaine condition, dans une ample fresque de la migration et de l’exil.
« […] À Sabratha, sur la côte libyenne, les surveillants font irruption dans l’entrepôt des femmes. Parmi celles qu’ils rudoient, Chochana, une Nigériane, et Semhar, une Érythréenne. Les deux se sont rencontrées là après des mois d’errance sur les routes du continent. Depuis qu’elles ont quitté leur terre natale, elles travaillent à réunir la somme qui pourra satisfaire l’avidité des passeurs. Ce soir, elles embarquent enfin pour la traversée.
Un peu plus tôt, à Tripoli, des familles syriennes, habillées avec élégance, se sont installées dans des minibus climatisés. Quatre semaines déjà que Dima, son mari et leurs deux fillettes attendaient d’appareiller pour Lampedusa. Ce 16 juillet 2014, c’est le grand départ.
Ces femmes aux trajectoires si différentes. Dima la bourgeoise voyage sur le pont, Chochana et Semhar dans la cale, ont toutes trois franchi le point de non-retour et se retrouvent à bord du chalutier unies dans le même espoir d’une nouvelle vie en Europe.
[…] »