Environ 6 militants Pitit Dessalines assassinés et portés disparus

Près de six (6) militants du parti politique Pitit Dessalines ont été assassinés au cours de la période allant du 23 au 29 septembre 2019 alors qu’un autre est porté disparu, dénonce le secrétaire général de cette structure Moïse Jean Charles.

La dernière victime en date est Josemano Victorieux alias Badou. Ce militant politique a été tué par balles, samedi 28 septembre, à Delmas 33, par des individus non identifiés. Il a été une figure emblématique dans le lutte contre le régime PHTK, à en croire l’ancien sénateur Moïse Jean Charles, leader de Pitit Dessalines.

Parmi les autres victimes, Jean-Charles cite Aniel Fortuné assassiné dans la ville de Saint-Marc. A Milot, la militante Fritzlande Joseph a été criblée de balles alors qu’elle se trouvait dans sa résidence privée. Guito Julien, cet homme qui, en 2018, a hissé le drapeau noir et rouge en remplacement du bleu et rouge sur la place de Vertières, a été tué dans la commune de Carrefour (Périphérie Sud de Port-au-Prince).

La maison de Mackenson D’Haïti a essuyé des tirs, à Léogâne alors que celle de Gesnel Geffrard, un autre militant qui vit au Cap-Haïtien a été aspergée de gaz lacrymogène. Aux Gonaïves, Mackendy Pierre est porté disparu depuis plusieurs jours, si l’on croit Moïse Jean Charles, farouche opposant au président Jovenel Moïse.

Pour l’ancien parlementaire, ces cas d’assassinats et de disparition sont l’expression d’une persécution politique de la part du pouvoir contre Pitit Dessalines. Moïse Jean Charles affirme qu’il ne se laissera pas intimider et annonce la poursuite de la mobilisation jusqu’à la démission du président Jovenel Moïse.

Par ailleurs, Jean-Charles Moise s’est prononcé sur la démarche du président Jovenel Moïse qui a sollicité les bons offices de la plateforme Religions pour la paix en vue de faciliter un dialogue avec l’opposition. Monsieur Moise considère que cette initiative est vouée à l’échec. D’ailleurs le secrétaire général de Pitit Dessalines affirme que les responsables de cette structure n’ont même pas besoin de le contacter soulignant qu’il s’agirait d’une perte de temps.