Résidence du Président, la police tient en échec les manifestants

Vendredi, plusieurs milliers de personnes sont descendues dans la rue répondant à l’appel de l’opposition radicale dans la capitale et les principales villes d’Haïti, pour réclamer le départ du Président Jovenel Moïse.
Des affrontements et jets de pierres sur la route de Frères et le Boulevard du 15 octobre ont été rapportés, de l’huile usagée a été déversée sur une partie de l’avenue Martin Luther King, ainsi que dans la zone du Parc Sainte Therèse et de Canapé Vert…
Actes de vandalisme, pillages et violence étaient au rendez-vous…
À port-au-Prince des milliers de manifestants majoritairement des jeunes venant des quartiers défavorisés ont marché dans l’espoir d’atteindre la résidence du Chef de l’État située à Pèlerin 5.
À Pétion ville, la Police Nationale d’Haïti (PNH) avait déployé un important dispositif policier pour empêcher des milliers de manifestants d’atteindre Pèlerin 5. L’accès à la route principale qui mène à Pélérin et ses environs et au domicile du Président Jovenel Moïse avait été bloqué par deux camions de la PNH, équipés de canons à eau.
Les forces de l’ordre ont utilisé les canons à eau et fait un usage abondant de gaz lacrymogène, lorsque les manifestants ont tenté de forcer un barrage policier. Des affrontements violents entre manifestants et policiers ont eu lieu à la place St Pierre transformée en un véritable champs de bataille, des manifestant ont tenté en vain d’incendier le Kinam Hôtel,
Les sénateurs Youri Latortue, Antonio Chéramy et Sorel Jacinthe ont été vue à proximité de la place Saint Pierre à la mi journée avec les manifestants
Les affrontements violents ont opposé plusieurs groupes de manifestants et la police anti-émeute toute l’après-midi, les manifestants qui lançaient des pierres et des bouteilles, ont été dispersés à plusieurs reprises par les forces de l’ordre à coups de grenades lacrymogènes, de tirs de balle de caouchouc et de tir en l’air de rafales à balles réelles, les empêchant de progresser vers Pélerin 5, créant une vive tension et des mouvements de paniques à Pétion Ville.
Des affrontement et des jets de pierres ont été rapporté entre autres à la Rue Faubert et dans la zone de l’église Sainte Thérès et des barricades enflammées sur les rues Grégoire et Pinchinat…
Les magasins avaient fermé leurs portes. Certains manifestants s’en sont pris à des entreprises et d’autres bâtiments de la commune. Ils ont tenté d’incendié le Kinam Hôtel et brûlé des tréteaux des petits commerçants. Plusieurs manifestants ont été blessés par des balles en caoutchouc.
L’objectif de l’opposition de se rendre à la résidence du Président Moïse chercher sa démission a été mise en échec par la PNH.
André Michel, le Porte parole de l’opposition radical du mouvement dit « Démocratique et Populaire » qui demande à la population de maintenir sa mobilisation, fait état d’au moins 4 mort et des 4 dizaines de blessés en Haïti dont il rend responsable la répression des forces de l’ordre.
Des manifestations ont également eu lieu en Province
Aux Cayes, une foule a pris le béton pour réclamer la démission du Président Moïse. On rapporte au moins 3 mort et plus d’une dizaine blessés. Suite a des actes de vandalisme, de violence et de menaces sur le personnel hospitalier, l’Hôpital général des Cayes a suspendu temporairement ses services.
À Cap-Haïtien les manifestants ont tenté de faire irruption dans le quartier résidentiel de Carrenage où des heurts ont eu lieu entre manifestants et force de l’ordre un déluge de grenade lacrymogène et de pierres…
À Jérémie des manifestants ont tenté d’incendier une maison voisine de la succursale de la Unibank, à la rue Mgr. Beaugé. Plusieurs affrontement ont rapportés entre manifestants et policiers. Des rafales d’armes automatiques ont été entendues au centre-ville.
À Miragoâne des centaines de manifestants ont lancé des pierres en direction des locaux de la Direction Départementale des Nippes du Ministère de l’Economie, brisant les vitres des fenêtres du bâtiment. Toutes les activités étaient paralysées…
Par ailleurs les routes ont été bloquées à Jacmel à Léogane, à Petit-Goave, à Chalon, à Fond-des-Nègres aux Gonaïves ainsi qu’à Haut Ledier, (entre Mirebalais et Hinche)