Haïti-Crise : « KONEKTE-AYITI » opte pour un projet de société durable

Comme beaucoup d’autres mouvements politiques, KONEKTE-AYITI est partisan d’un départ du pouvoir du président Jovenel Moïse afin de « trouver une issue à la grave crise » qui gangrène le pays. Toutefois, l’organisation insiste sur certaines erreurs à éviter si tant est que, cette fois, l’on souhaite s’orienter vers « une transition avisée ».

Dans une note portant la date du 16 octobre 2019, KONEKTE-AYITI communique quatre propositions de sortie de crise dans le but d’aboutir – pour ainsi dire – à un véritable projet de société :

  1. Continuer d’exiger le départ du président Jovenel Moïse ;
  2. Organiser un conseil de transition. Repenser la constitution durant les deux années de transition post-Jovenel Moïse, avec la participation populaire ;
  3. Réaliser un procès équitable et historique contre les dilapidateurs des caisses de l’Etat ;
  4. Créer une cellule d’élaboration d’un projet de société pour les 25 prochaines années.

« Les prochains gouvernements auront à exécuter ce projet de société avec la possibilité de modifier certains points en cas de besoin […] », peut-on lire dans la note en question, signée par quatre membres de la structure dont son coordonnateur général, Allwitch Joly, et son coordonnateur communal, Youry Chevry, maire titulaire de la commune de Port-au-Prince.

En outre, la formation d’un Conseil Electoral Permanent, avec des techniciens indépendants sous l’observation des représentants de la société civile, devrait être prioritaire en vue d’organiser des élections sur tout le territoire national pour un renouvellement des élus.

Pour justifier ses propositions, KONEKTE-AYITI mentionne un ensemble de choix effectués à travers notre histoire politique ayant contribué à générer cette crise en Haïti. Le regroupement politique soutient que les périodes postérieures aux diverses luttes menées par les Haïtiens au cours des ans ne sont pas souvent planifiées en faveur de la masse populaire.

Dans l’ensemble, KONEKTE-AYITI estime qu’après 1986 (départ de Jean-Claude Duvalier) ou encore 2004 (celui de Jean Bertrand Aristide), nous nous retrouvons avec les mêmes problèmes et pataugeons toujours dans de graves crises, sans aucun projet de société résultant de « la concertation de toutes les forces vives et conscientes du pays ».