Haïti: Agénor Cadet plaide pour la reprise des activités scolaires

Le titulaire du ministère de l’éducation nationale, Pierre Josué Agénor Cadet, dans une intervention via compte officiel du ministère le 19 octobre, sollicite ‘’la compréhension des acteurs’’ afin de faciliter la réouverture des classes au profit des écoliers et du pays.

38 jours de classes sont déjà perdus dans le calendrier scolaire prévu par le ministère de l’Education nationale et de la formation professionnelle (MENFP) pour l’année académique 2019-2020. Depuis les 6 semaines de “Pays lock”, la réouverture des classes constitue l’une des préoccupations majeures de la crise que traverse le pays.

Dans une déclaration faite à travers une note vocale d’une durée de d’une minutes 36 secondes, le ministre démissionnaire de l’Education nationale, Pierre Josué Agénor Cadet, presse les différents acteurs du système éducatif à reprendre les activités académiques en dépit de la situation critique que traverse le pays.

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Le ministre qui informe que certaines écoles fonctionnent dans plusieurs villes de provinces, sans pour autant préciser ces régions, déplore le fait que des acteurs politiques enclavent l’avenir des écoliers dans le cadre de leur mouvement de protestation. Alors que selon le numéro 1 du MENFP « plusieurs voies se sont déjà élevées afin d’exiger la réouverture des classes ».

Monsieur Cadet qui dit considérer les filles et les fils des familles moins aisées comme les véritables perdants de la crise, souligne que des enfants des familles fortunées ont déjà laissé le pays pour s’offrir le pain de l’éducation dans des pays étrangers. En ce sens, le MENFP dit solliciter le sens de responsabilité des acteurs afin de faciliter le retour des enfants dans les salles de classe.

Croyant fermement qui sa voix sera entendue, monsieur Cadet, qui est parallèlement le ministre a.i. de l’intérieur, précise que des dispositions visant à rétablir les conditions sécuritaires sur tout le territoire ont été prises par le gouvernement. Le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) a adopté des mesures afin de faciliter le retour des écoliers dans les salles de classes.

Cependant, le lundi 21 octobre, date à laquelle ministre a souhaité la reprise des activités scolaires, des centaines d’écoliers, professeurs, directeurs d’écoles et parents d’élèves ont marché à travers les rues de Port-au-Prince, Jérémie, Saint-Marc et aux Cayes à l’instar d’autres secteurs de la vie nationale, afin de de réclamer le départ du président Jovenel Moïse qu’ils accusent d’être l’élément de blocage de la réouverture des classes.

Signalons que dans la foulée, les écoles congréganistes ont annoncé que leurs portes resteront fermées jusqu’à un dénouement de la crise actuelle.