Haïti: des professionnels de santé seront dans les rues ce mercredi

Des professionnels de santé annoncent pour le mercredi 30 octobre, l’organisation d’une marche pacifique à Port-au-Prince. Par ce mouvement, les initiateurs regroupés autour d’une structure dénommée « Rezistans Sante », veulent s’aligner aux revendications de la population, qui exige le départ de Jovenel Moïse.

La marche démarrera devant les locaux de l’Hôpital militaire à la rue Saint-Honoré, à partir de 10 heures du matin. Ces professionnels – médecins, étudiants, pharmaciens et infirmières -, entendent durant cette manifestation publique, exiger aux autorités de prendre une “décision de sagesse”, comme l’exigent plusieurs secteurs de la vie nationale. Ce geste, selon les initiateurs de la marche, contribuera à atténuer la crise et sera bénéfique pour toute la nation.

Dans une note de presse paraphée par une quinzaine de professionnels de santé, le regroupement « Rezistans Sante » souligne que les autorités actuelles ne comprennent pas la dimension de la crise. « Le peuple ne veut pas des dirigeants corrompus, assassins, qui gaspillent les fonds publiques. Le peuple a besoin d’un autre Etat. Un Etat au service des citoyens, particulièrement des plus vulnérables », écrivent-ils.

« Rezistans Sante » se dit indigné face à la dégradation de la situation socio politique et économique du pays, et il lance un appel à tous les membres du secteur sanitaire haïtien, organisation et membres de la société ainsi que la population, à venir participer à cette marche pacifique, pour exiger le départ du chef de l’Etat.

Avec ce mouvement, prévu pour mercredi prochain, les professionnels de santé haïtien, vient renforcer la liste des secteurs qui s’alignent aux revendications populaires. Rappelons que les artistes, les professeurs, les membres des Eglises protestantes et catholiques, ont déjà foulé le macadam, pour demander à Jovenel Moïse de démissionner, afin de faciliter un dénouement à la crise politique actuelle et favoriser la reprise des activités.

Le président de son côté, ne cesse de réitérer son appel au dialogue, rejeté par de nombreux secteurs de la vie nationale, mais supporté par une branche de la communauté internationale, dont les Etats-Unis qui recommandent aux acteurs de s’asseoir et de trouver, entre eux, une sortie de crise.