Willot Joseph, Desras et Cheramy placent leur mot dans le débat sur le renvoi ou non de 2/3 du sénat
À partir de ce lundi 13 janvier 2020, une dizaine de sénateurs et 117 députés ne seront plus habilités à siéger au palais législatif comme parlementaires car la fin de leur mandat sera constatée à cette date. Ils partiront tous en laissant derrière eux un vide institutionnel pourvu qu’aucune élection n’a été réalisée en octobre 2019 pour remplacer ses futurs ex-parlementaires. Aujourd’hui, tout le débat se fait autour de l’avenir des sénateurs élus pour six ans.
Willot Joseph, sénateur du Centre a été élu pour six ans. Son mandat arrivera à terme en 2022 de même que Youri Latortue,Jean Renel Sénatus entre autres. Certains de ses collègues élus aux élections de 2015 ne veulent pas négocier leur mandat. Willot lui, n’a aucun problème à ce que l’on mette fin à son mandat. Mais il pose une condition.
« Il y a beaucoup de personnes qui estiment que les parlementaires ne sont pas utiles. Et de fait, nous ne faisons rien au bord de la mer. Ces gens-là, pour une raison ou une autre, souhaitent le départ de tous les élus après le 13 janvier. Je ne suis pas contre cette idée. Mais il faut un compromis général sur la question. En l’absence de ce dernier, tous les sénateurs qui ont été élus pour six ans termineront leur mandat convenablement »,a fait savoir Willot Joseph d’un ton ironique.
Le parlementaire exige cet accord car, rappelle-t-il, le président n’a aucune provision légale pour renvoyer de son propre gré des sénateurs élus à travers des élections. « Le président a lui aussi un mandat tout comme nous autres »souligne le sénateur ironisant du même coup les parlementaires qui réclament à cor et à cri la démission du chef de l’Etat.
Dans une courte vidéo publiée sur sa page Facebook, le sénateur Chéramy se moque de certains de ses collègues parlementaires qui veulent rester en fonction au delà du deuxième lundi de janvier. « Moi, je lâche mes pieds »,satirise-t-il.
L’ancien président du Sénat de la République, Simon Dieuseul Desras, analysant la situation du point de vue juridique, précise que 2/3 du sénat doit partir avec les députés de la 50e. Parallèlement, il reproche aux parlementaires de n’avoir rien fait pour régulariser leur situation sachant dès le départ que ce problème allait faire surface à cause des failles du décret électoral sur la base duquel ils étaient élus.