Des signataires des accords Marriott et Ritz Kinam et des partis non alignés en négociation à la Nonciature Apostolique

Comme prévu, les négociations devant aboutir à la signature d’un accord politique, la formation d’un gouvernement d’union nationale et la réforme de la constitution ont redémarré ce mercredi à la Nonciature Apostolique à Pétion-Ville. D’importants dispositifs de sécurité sont remarqués dans les parages de la Nonciature où se déroulent ces échanges qui devraient durer 3 jours.

Ces pourparlers seront dirigés par le Comité Haïtien d’Initiative Patriotique (CHIP) avec le support du Bureau des Nations-Unies pour Haïti (BINUH), représenté par Helen La Lime. C’est le Pape François, à la demande du président Jovenel Moïse, de certains partis politiques et des acteurs de la société civile, qui a donné son autorisation pour que les négociations se tiennent dans les locaux de la Nonciature Apostolique.

Sur les cinq entités signataires de l’Accord Marriott, deux ont accepté de participer à cette nouvelle série de négociations alors qu’ils avaient refusé en bloc de participer à la première tentative. Il s’agit de Mache Kontre représenté par Edgard Leblanc Fils, Coordonnateur de l’OPL et Alix Richard, vice président de la Fusion des Socio-démocrates, Emmanuel Ménard et Victor Benoît pour le Bloc Démocratique.

Trois des partis n’ayant signé aucun accord, ceux dits non alignés participent aux discussions. Le KONA représenté par le sénateur Joseph Lambert, le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes représenté par Evans Beaubrun, Eric Jean Baptiste et INIFOS représenté par l’ex ministre Paul Denis.

De son côté, Liné Balthazard, président du Parti Haïtien Tèt Kale, représente les signataires de l’accord Kinam II. Gessy Menos, l’ancienne ministre du Tourisme et des Industries Créatives, représente la présidence. Plusieurs acteurs de la société civile prennent eux aussi part à ces échanges. Ces derniers, réunis au sein de la Coalition des Organisations de la Société Civile, dans une note publiée ce mercredi , réclament une trêve pendant toute la période des préparations de la conférence politique, tant du côté du pouvoir que du côté de l’opposition, en évitant notamment des déclarations tapageuses, des actes d’intimidation et de décisions administratives abusives.

Parallèlement, le Secteur Démocratique et Populaire, membre de l’Alternative Consensuelle pour la Refondation de l’Etat, rejette d’un revers de main cette initiative. Dans une note acheminée à notre rédaction, le SDP réitère ses revendications à savoir la démission du président Jovenel Moïse, l’organisation de la conférence nationale souveraine, le procès PetroCaribe etc.