Qui est l’afro américaine, Kamala Harris, la colistière de Joe Biden
Qui est l’afro américaine, Kamala Harris, en passe de devenir la première vice-présidente noire des États-Unis?
Comme l’avait suggéré des personnalités afro-américaines, le candidat démocrate pour affronter Donald Trump à la présidentielle américaine n’a pas bronché. Joe Biden a tiré parmi toutes ses cartes Kamala Harris pour être sa vice-présidente s’il parvient à se faire élire. Historique! Une femme noire.
Kamala Harris, 55 ans, née à Oakland (Californie), ancienne procureure générale de Californie en 2004 et ancienne procureure du district de San Francisco en 2010, élue en 2016 au Sénat américain est la colistière que Joe Biden, le candidat démocrate a choisi.
Elle a grandi, entourée des parents militants, qui prenaient l’habitude de l’emmener, alors qu’elle était enfant, aux manifestations pour les droits civiques dans les années 60 et 70. Elle a écrit sur le site web d’une de ses campagnes passées : “Enfant, j’étais entourée d’adultes défilant et criant pour ce que l’on appelle la justice.”
De 1976 à 1981, Kamala Harris a fait ses études secondaires au Westmount High School de Montréal, Québec. Elle a étudié la science politique à l’université Howard de Washington et à l’École de droit Hastings de l’université de Californie et est reçue au barreau de Californie en 1990.
D’origine jamaïcaine et indienne, Kamala Harris fait souvent valoir que son identité la rend particulièrement apte à se battre pour des personnes qui ont été traditionnellement ignorées. Ses proches la présente comme une personne de parole. Quand elle embrasse une cause, elle la mène jusqu’au bout. Elle s’est distinguée par sa façon de dire haut et fort on doit se lever et lutter pour avoir ce qu’on veut. “On peut tout faire et n’importe quoi,il y n’a pas de limite.”
Elle avait été élue, deux fois, procureure générale de Californie (2011-2017), après deux mandats de procureure à San Francisco (2004-2011), et est ainsi devenue la première femme, mais aussi la première personne noire, à diriger les services judiciaires de l’Etat le plus peuplé du pays.
En 2014, Kamala Harris épouse Doug Emhoff, un avocat spécialisé dans le droit des médias et la propriété intellectuelle. Doug Emhoff est omniprésent dans la campagne de sa femme au point que CNN l’appelle “Monsieur Kamala Harris”.
Kamala Harris annonce le 21 janvier 2019 sa candidature à l’investiture démocrate. A l’annonce de cette nouvelle, les intentions de vote était en sa faveur. En effet, les premiers sondages publiés après le premier débat des primaires démocrates le 27 juin 2020 ont donné Kamala Harris en troisième position parmi les 24 candidats démocrates à l’investiture du parti, après Joe Biden et Bernie Sanders, et devant la sénatrice expérimentée Elizabeth Warren. Mais au final, elle n’est créditée que d’environ 3 % des intentions de vote. Le 3 décembre, elle annonce le retrait de sa candidature, évoquant un manque de moyens financiers, pour apporter son soutien à Joe Biden en mars 2020.
Le président Trump, mécontent du choix de Joe Biden, a déclaré, lors de sa conférence de presse quotidienne à la Maison Blanche: « J’étais plus surpris qu’autre chose parce qu’elle a été très médiocre pendant la campagne des primaires démocrates, remportée par Joe Biden. Elle a eu de très mauvais résultats aux primaires. Et ça, c’est comme un sondage. »
L’ancien Président américain Barack Obama rend un témoignage plutôt élogieux de Kamala Harris et croit qu’elle convient parfaitement à ce poste. “Je connais le sénateur @KamalaHarris depuis longtemps. Elle est plus que préparée pour le travail. Elle a passé sa carrière à défendre notre Constitution et à se battre pour les gens qui ont besoin d’une juste action. C’est une bonne journée pour notre pays. Maintenant allons gagner cette chose”, a-t-il écrit sur son compte Twitter officiel.