Menteur invétéré, Jovenel Moïse introduit sciemment le mensonge dans la diplomatie
Désormais, par la grâce de Jovenel Moïse, le mensonge s’est bel et bien installé dans la diplomatie haïtienne. Voilà, c’est le comble de l’immoralité et de l’irresponsabilité.
Edito de Haïti-Observateur (version française)
édition du 26 août au 1er septembre 2020
« Votre péché vous atteindra ! » (Nombres 32 :23)
New York, mercredi 26 août 2020 ((rezonodwes.com))–Mentant à tout bout de champ, par rapport à ses promesses au peuple haïtien, Jovenel Moïse a dépassé les limites de la décence et de l’honnêteté en introduisant sciemment le mensonge dans les relations internationales. Sans afficher aucune honte d’annoncer de fausses promesses, eu égard à sa rencontre, à Santo Domingo, avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, en marge de la cérémonie de prestation de serment du nouveau président dominicain, il ne s’est pas empêché de récidiver dans le dossier Dimitri Vorbe/SOGENER. Le voilà donc consacré menteur international.
un kanpe pale dans un couloir du parlement dominicain
Les observateurs n’ont pas raté l’occasion de monter en épingle l’humiliation qu’a essuyée le chef d’État haïtien ayant été reçu, dans une audience fortuite, dans un couloir de l’immeuble logeant l’Assemblée nationale de la République dominicaine, par le chef de la Diplomatie américaine. Dans la presse haïtienne, en Haïti comme à l’étranger, les différents observateurs en ont fait leurs choux gras, attirant l’attention sur le fait que, le « tête-à-tête » avec Mike Pompeo, qu’avait annoncé les milieux officiels, à Port-au-Prince, avant que M. Moïse n’ait mis le cap sur la capitale dominicaine, s’est révélé plutôt un «kanpe tande ».
les réprimandes de Pompeo à Jovenel Moise
Les passants, diplomates, chefs d’État et de gouvernements, visiteurs étrangers et nationaux, qui traversaient ce couloir, ne pouvaient s’empêcher d’observer un président de la République mis en état d’infériorité par le chancelier d’un pays étranger. Il semble que cette rencontre inopinée ait duré environ une vingtaine de minutes. Feignant d’ignorer souverainement les principes de la hiérarchie diplomatique, face à un chef d’État qui ne savait pas mieux, M. Pompeo semble avoir mis le président Moïse en très mauvaise posture par rapport aux derniers événements qui ont précédé le voyage dominicain de son interlocuteur.
En effet, durant le court laps de temps durant lequel Nèg Bannannn nan se faisait tenir debout, comme pour recevoir des mots d’ordre d’un supérieur
, il semble que l’entretien ne se soit pas déroulé autour des « élections », tel que l’avait annoncé les représentants du Palais national. Les observateurs sont unanimes à avancer cet argument. Surtout que Jovenel Moïse et son équipe n’ont pas daigné émettre un communiqué explicatif de la teneur de cette brève rencontre. D’aucuns présentent cette omission comme un signe de reproches, pour ne pas dire de réprimande, adressés au chef d’État haïtien.
Jovenel Moise a communiqué de fausses informations à Mike Pompeo
On sait qu’à force de mentir au peuple haïtien, promettant des projets dans les différents départements, sans se soucier d’en tenir un seul, et dont la plus importante reste l’électricité 24 heures sur 24, à l’échelle nationale, dans 24 mois, il se fait décerner le titre de « menteur invétéré ». Mais on ne pouvait s’imaginer qu’il était capable de faire sa politique étrangère à coups d’informations infondées. Pourtant c’est précisément ce qui est arrivé avec sa rencontre avec M. Pompeo.
En effet, en laissant Port-au-Prince pour se rendre à Santo Domingo, lors de l’investiture de Luis Abinader com -me successeur de Danilo Medina, Jovenel Moïse faisait croire au pays qu’il allait avoir ce « tête-à-tête » avec le secrétaire d’État américain, tel que déjà mentionné. Mais une conversation de quelques minutes, déroulée dans un couloir, confirme le caractère fortuit de cette entrevue, dite « chita tande » dans notre savoureux créole. Autrement dit, le « tête-à-tête » annoncé joyeusement par le Palais national n’était même pas au menu de Mike Pompeo. C’est, d’ailleurs, la conclusion qui se dégage de l’horaire de travail du secrétaire d’État américain, dans le cadre de sa visite à la capitale américaine, ce jour-là.
Certes, sur le site internet du Départe ment d’État américain, l’horaire du secrétaire d’État américain, pour la journée du dimanche 16 août, à la capitale dominicaine, est clairement étalé. À 10 h du matin, débuta la cérémonie d’investiture de M. Abinader. À 12 h 10, M. Pompeo rencontra le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Çavu soglu. À 1 h. p.m., Te Deum à la Première Cathédrale de Santo Domingo. À 2 h. 35, déjeuner d’investiture. À 4 h. 05, séance de travail avec le nouveau président dominicain.
De toute évidence, à constater les faits exposés dans l’horaire du secrétaire d’État américain, rien n’autorise à croire qu’un quelconque rendez-vous avec Jovenel Moïse était à l’ordre du jour de M. Pompeo. En tout cas, si jamais une rencontre à la sauvette avait été convenue, elle n’aurait pas été jugée importante au point de l’inclure sur la feuille de temps du numéro un du Départe ment d’État. Il semble que Jovenel Moïse et son ministre des Affaires étrangères se soient volontairement mis sur la route de M. Pompeo et aient surgi au moment où il longeait le couloir avec sa suite. En clair, la manière dont était agencé l’horaire de travail de ce dernier ne lui laissait pas de temps, ou presque, pour avoir un entretien important avec le chef d’État haïtien. Tout cela prouve que le Palais national, à la demande de ce dernier, a délibérément menti au sujet d’une rencontre qui n’en était pas une.
le CG renonce à sa personnalité
Non content de s’être livré à son passe-temps préféré consistant à débiter des mensonges qu’il a servis lors de son voyage à Santo Domingo, il a récidivé dans l’affaire Dimitri Vorbe/SOGENER. Encore, sous les ordres du chef d’État haïtien, le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince a renoncé à sa personnalité pour s’enfoncer tête baissée dans l’aventure mensongère de Jovenel Moise. Sous la dictée du menteur patenté, le chef du Parquet de la capitale a rédigé ce document qu’il a expédié aux responsables du Service d’immigration des États-Unis, à propos de Dimitri Vorbe, dans une démarche mort-née visant à le faire refouler vers Haïti, « pour être jugé » :
« Citoyen haïtien en cavale, activement recherché par la police et la justice. Les informations qui nous sont parvenues nous portent à croire que M. Dimitri Albert Edouard Vorbe (né le 23 août 1973, passeport haïtien n° PP483687) se trouve aux États-Unis depuis plus de six mois avec un simple visa de visiteur, en violation des lois américaines sur l’immigration. La justice haïtienne poursuit M. Vorbe et un mandat d’arrêt daté du 4 mars 2020 émis contre lui est toujours en vigueur.
Il est également recherché pour être interrogé dans le cadre de plusieurs enquêtes criminelles en cours et par l’Interpol. M. Vorbe est soupçonné d’ avoir participé activement à la corruption publique et au blanchiment de dizaines de millions de dollars américains au détriment des intérêts de la République d’Haïti. M. Vorbe est l’un des suspects d’une enquête en cours sur un complot visant à encourager des actes d’agression contre l’ambassade des États-Unis en Haïti ».
le mensonge s’installe dans la diplomatie et renforcé par Claude Joseph
Désormais, par la grâce de Jovenel Moïse, le mensonge s’est bel et bien installé dans la diplomatie haïtienne. Voilà, c’est le comble de l’immoralité et de l’irresponsabilité. Après avoir lu ce dernier paragraphe, on ne peut trouver en Jovenel Moïse qu’un menteur pathologique. C’est bien dans sa sagesse que le peuple haïtien lui colle le titre de menteur. Dans le monde PHTKiste, ses partisans se plaisent toujours à évoquer ses origines paysannes pour accuser ses détracteurs de le discriminer. Mais nous les invitons à bien méditer à ce proverbe : « Bon sang ne saurait mentir ». Aussi, le mensonge étant un péché, selon la Bible, qu’il médite sur ce verset : « Votre péché vous atteindra ! » (Nombres 32 :23)