Tension à Nazon: protestation contre l’ordre d’emprisonnement de 5 policiers
Tension à Nazon: protestation contre l’ordre d’emprisonnement de 5 policiers au Pénitencier National
Port-au-Prince , Haïti .- Pour le moment (11h: 00 am), toutes les intersections menant à Nazon sont impraticables. Un camion placé en travers de la voie principale rend quasi-impossible la circulation des véhicules dans cette zone très fréquentée. À l’origine, un mouvement de protestation déclenché tôt ce samedi par des proches des 5 policiers écroués actuellement au Pénitencier National sur un ordre d’emprisonnement émis par le Commissaire du Gouvernement a.i près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, Me Ducarmel Gabriel, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du Bâtonnier Dorval.
Le CG a pris cette décision après avoir auditionné, le vendredi 11 septembre 2020, 7 policiers chargés de sécuriser la résidence du Bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorval. Après audition, il a libéré deux policiers et ordonné l’emprisonnement des 5 autres.
La zone est en ébullition. De grosses pierres et des barricades enflammées sont érigées sur la chaussée. Deux véhicules ont été incendiés: 1 Nissan Patrol et 1 Pickup Toyota. Les protestataires exigent la libération sans tarder des 5 policiers.
Contacté par Juno7, le président du Conseil Supérieur de la Police Nationale, le Premier ministre Joseph Jouthe, a affirmé avoir passé des instructions au ministre de la justice et de la sécurité publique, Me Rockfeller Vincent de remettre les policiers à l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti pour être placés en isolement.
Pour le chef du gouvernement, cette structure administrative est la seule, dans ce cas, habilitée à préciser après enquête s’il y a eu négligence ou autre faute professionnelle de la part des policiers.
Selon le chef du gouvernement, la décision du Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, est un peu hâtive. Elle ne devrait pas précéder les résultats de l’enquête de l’IGPNH.
Juno7 a aussi contacté d’autres sources de l’institution policière qui lui ont confirmé que des hauts gradés de la PNH avaient échangé avec les autorités judiciaires avant de l’emprisonnement des policiers. Ces hauts gradés de la PNH ont estimé que le parquet devait attendre les conclusions de l’enquête administrative de l’IGPNH.
En savoir plus :
12 septembre 1905. Décès au Cap-Haitien du général Monpoint Jeune