7 fév.’86 – 7 fév. 2020 : Trente quatre ans plus tard, Desroches annonce la tenue d’un « dialogue » pour l’accouchement d’un gouvernement de facto bis, illégitime et illégal

« mettons en place un gouvernement de consensus, sinon nous finirons dans un régime purement autoritaire« , a averti desroches

Au matin du 7 février 1986, il y a de cela 34 ans, aucun haitien patriote ne voyait venir un 7 février de notre histoire, la tenue d’un semblant de dialogue pour la formation d’un gouvernement de facto, 2ème version, et complètement illégal et illégitime.

Le défunt-dictateur allait bien rire de nous pendant qu’on s’embourbe dans des procédures et des procédés à n’en plus finir pour assouvir l’appétit égoïste de quelques poignées de politiciens irresponsables assoiffés de pouvoir et avides d’un gain sordide et éhonté.

Jeudi 6 février 2020 ((rezonodwes.com))– Des hommes se réclamant du secteur de l’opposition et du gouvernement reprendront les négociations vendredi prochain pour résoudre la crise en Haïti, a confirmé jeudi Rosny Deroches, l’éternel directeur de l’Initiative de la Société Civile, qui fut également un acteur en première loge des heureux évènements du 7 février 1986.

Il revient aux partis politiques de faire des « concessions nécessaires pour arriver à un consensus« , a insisté Desroches, ne tenant plus en compte des exactions commises par le régime de Jovenel Moise dont des proches sont accusés de participation directe et ou indirecte dans le massacre de la Saline, de Bel-Air.

Le professeur Desroches, ancien ministre de l’Education nationale, post-7 février 1986, a rappelé « que le régime démocratique et l’ordre constitutionnel sont en déroute« , après la non tenue des élections législatives en octobre dernier pour renouveler le mandat d’un ou deux tiers du Sénat – litige en cours dans une république bananière – et de l’ensemble de la chambre des députés.

Desroches, très prévoyant, voudrait éviter la mise en place d’un régime autoritaire dans ce petit pays déjà corrompu de la Caraïbe et l’un des plus pauvres au monde. «Un accord politique doit être signé avec l’opposition. Il doit y avoir un gouvernement de consensus, sinon nous finirons dans un régime purement autoritaire », a-t-il averti, sans toutefois souligner les multiples actes de corruption dont le président Jovenel Moise est accusé et révélés dans le rapport de Petro Caribe.