Controverse autour de la publication du nouveau code pénal: l’exécutif prend acte

Alors que la publication du nouveau code pénal suscite un débat controversé dans l’opinion publique, l’exécutif se trouve dans l’obligation de réagir.

Publié le 24 juin 2020, le nouveau code pénal appelé à remplacer celui daté de 1835, pose problème. Les contradictions emises par plusieurs secteurs de la vie nationale, les avis négatifs et les tentatives du pouvoir pour le justifier le prouvent grandement. Conscient du désaccord qui existe autour de cette question, l’exécutif réagit.

Dans un tweet publié ce matin, le chef de l’Etat s’est montré ouvert au dialogue exhortant son chef de gouvernement à prendre son bâton de pèlerin.

“L’heure n’est pas à la confrontation, mais au dialogue et à la sérénité. La publication du code pénal a suscité un débat très animé. C’est un signe encourageant de l’engagement citoyen. Je demande au PM de rencontrer les différents secteurs concernés autour de cette question”,lit-on dans le tweet du chef de l’Etat.

Pour approfondir le débat, le Chef du Gouvernement a organisé une rencontre en sa résidence privée le dimanche 5 juillet 2020, en vue de mieux cerner le débat sur la question. Ayant pris part à cette rencontre, le ministre de la culture et de la communication, Pradel Henriquez, le directeur du cabinet du Premier ministre, Guerline Pierre, les Secrétaires généraux de la Primature, Jude Charles Faustin, et du conseil des ministres, Renal Luberice, le Secrétaire d’Etat à la Communication, Eddy-Jackson Alexis, des conseillers du Président de la République, Guichard Doré, Patrick Crispin et Me Reynold Georges.

Le Premier Ministre Joseph Jouthe dit avoir pris acte des débats et des prises de positions dans la presse suite à la publication du nouveau code pénal sans le journal officiel Le Moniteur dans un numéro spécial le mercredi 24 juin 2020.

Au même titre que les politiques, la Conférence Épiscopale d’Haïti( CEH) ne voit pas d’un bon oeil la publication de ce document. Elle explique que ce décret, selon les dispositions de certains articles, touchent l’essence même de notre humanité, de notre culture, de notre foi et de notre société. Pour les évêques, tous les décrets pris par Jovenel Moïse ne devraient pas être promulgués sans une consultation préalable de ceux pour qui ils ont été élaborés.

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