Dépistage du coronavirus – Les autorités haïtiennes envisagent de faire examiner tout voyageur (haïtien et étranger) entrant sur le territoire national

Le gouvernement d’Haïti a annoncé vendredi que tous les voyageurs entrant sur son territoire seront soumis à un dépistage afin de tenter de limiter l’entrée du coronavirus Covid-19.

Samedi 14 mars 2020 ((rezonodwes.com))–Les autorités haïtiennes ont insisté pour que les compagnies de transport aérien, terrestre et maritime n’embarquent pas de passagers provenant de zones à risque, qui n’ont pas séjourné plus de 14 jours dans des territoires où la maladie est placée sous contrôle.

Seuls les membres du personnel diplomatique et leurs familles seront exemptés des mesures sanitaires, tandis que les citoyens haïtiens ou les étrangers résidant dans des zones à risque seront mis en quarantaine pour observation, ont indiqué les dirigeants haitiens.

L’annonce du gouvernement intervient après que l’Organisation Mondiale de la Santé a déclaré que le Covid-19 était une pandémie, et alors qu’une délégation de cette agence est en visite en Haïti pour examiner pour examiner sur place les éventuelles limites du système de santé.

La veille, la ministre de la Santé Marie Greta Roy Clement a confirmé qu’il n’y a pas de cas positifs ou suspects de coronavirus en Haïti, bien qu’elle ait appelé à des mesures d’hygiène extrêmes face à une possible introduction de la maladie.

En début de semaine, les autorités ont opposé leur veto à l’entrée des passagers en provenance de Chine, d’Iran, de Corée du Sud, d’Allemagne, de France et d’Italie, et ont déclaré avoir renforcé la surveillance épidémiologique aux principaux points d’entrée tels que les ports, les aéroports et les postes frontières.

Selon Dr. Clement, au moins 200 lits d’isolement sont disponibles dans plusieurs hôpitaux, et depuis la mi-février, le laboratoire national est capable de diagnostiquer le virus. Cependant, les employés des hôpitaux publics sont en grève depuis deux semaines pour des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail, ce qui pourrait entraîner une crise si une épidémie se déclenchait dans le pays, selon les experts.