Des anciens députés de l’opposition exigent le départ de Jovenel Moïse en 2021

Des anciens députés de l’opposition exigent le départ de Jovenel Moïse en 2021 et le retrait des décrets.

Port-Au-Prince,Haïti.- Des anciens députés de plusieurs législatures passées réunis au sein du Collectif des Anciens Députés de
l’Opposition et Alliés (CADOA)dont Joseph Manès Louis, Ketel Jean-Philippe, Jean Marcel Lumérant,Guerda Bellevue Benjamin Alexandre, Sinal Bertrand,Abel Descollines,Printemps Belizaire ,Vikerson Garnier ont exprimé leur indignation par rapport à la façon dont le Président de la République, Jovenel Moïse, avec la complicité haineuse et honteuse du Core Group, détruit la gouvernance démocratique du pays. Ils disent avoir constitué cette structure parce qu’ils sont conscients que le pays est menacé de disparaître.

Selon eux, la Covid-19, une catastrophe au cours de laquelle les nations testent leur résilience et la fonctionnalité de leur système sanitaire et économique, est malheureusement utilisée en Haïti par le pouvoir exécutif haïtien comme un instrument politique renforçant la négation de la vie et facilitant les cas de corruption à nulle autre pareille : couvre-feu (rien que pour faciliter le contrôle des Gangs armés), état d’urgence prolongée (rien que pour se défaire des institutions de contrôle et donc multiplier le butin de la corruption), aide financière (rien que pour alimenter par mon cash et autres voies détournées les partisans du pouvoir), interdiction des rassemblements (rien que pour empêcher les manifestations anti gouvernementales).

Le Collectif des Anciens Députés de l’Opposition et Alliés s’engage à œuvrer en faveur:

1. D’un accord politique entre les secteurs vitaux de la nation en vue de faciliter le départ
du Président Jovenel Moise le 7 février 2021 au plus tard. Cet accord devra permettre la
gestion rationnelle de la dernière transition dans l’intérêt du peuple haïtien ;

2. Du retrait immédiat de tous les décrets arbitraires pris par le Pouvoir Exécutif n’ayant
aucun droit de légiférer suivant les dispositions de l’article 150 de la loi mère du pays ;

3. De la libération des prisonniers politiques;

4. Du retrait des décisions abusives de la Banque de la République d’Haïti (BRH) relatives
au transfert d’argent;

5. Du départ immédiat des membres du Conseil Electoral Provisoire (CEP), sous peine
d’être poursuivis pour usurpation de titre et détournement de fonds;

6. De l’Arrêt immédiat de la production des cartes dermalog;

7. De la baisse immédiate des prix des produits pétroliers ;

8. De différents procès : Petro-Caribe, Massacres d’État, Dermalog, fonds Covid-19, de tous
les corrompus à quelque chapelle politique qu’ils puissent appartenir.

 

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