Flash-back – Détournement de fonds : Le nom de Martine Moïse cité dans le dossier Dermalog (Rezo Nòdwès 8 déc. 2018)

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8.2 millions de dollars américains ont été déjà décaissés pour payer la compagnie Dermalog dans le cadre d’un contrat de 27 millions signé d’une manière obscure, a révélé le patron de la commission sénatoriale anti-corruption, Youri Latortue, qui s’interroge sur le rôle de la première dame, Martine Joseph Moise dans cette affaire.

les institutions ucref et ulcc vont-elles se saisir du dossier ?

Samedi 8 décembre 2018 ((rezonodwes.com))– Le président de la commission anti-corruption du Sénat haïtien, Youri Latortue, a condamné l’immixtion de la première dame, Martine Joseph Moïse dans l’attribution d’un contrat à une firme étrangère, Dermalog, par l’Office national d’identification (ONI), pour la production des cartes d’identification nationale.

En effet, le sénateur Latortue a révélé que le directeur de l’ONI, Jacques Élibert, avait déclaré lors d’une rencontre au parlement qu’il s’était rendu en France en compagnie de la première dame Martine Moise pour rechercher et signer un contrat avec la compagnie Dermalog. 

Une rencontre à laquelle avaient aussi participé les ministres Ronald Décembre et Jean Roudy Aly et le directeur de la BMPAD (Bureau de monétisation des programmes d’aide au développement ), Fils-Aimé Ignace Saint-Fleur.

La première dame « n’a ni mandat ni qualité » pour prendre des décisions à la place des fonctionnaires de l’État, a fait savoir l’élu de AAA (Ayiti An Aksyon) dans l’Artibonite, qui a parlé de détournement de fonds et a dit relever dans la passation de ce contrat signé sans l’avis de la Cour supérieure des compte et du contentieux administratif (CSC/CA) plusieurs irrégularités graves.

Le sénateur a également rapporté que l’État a, malgré tout décaissé 30% du montant, soit 8.2 millions des 27 millions de dollars américains, alors qu’une autre firme avait proposé 2,8 millions pour les mêmes travaux.

Notons qu’en Haïti depuis la nuit des temps, les « Premières Dames » de Simone Ovide Duvalier et Michèle Bennet Duvalier à Martine Moise, en passant par Mildred Aristide et la veuve Préval et Sophia Martelly, n’ayant aucun statut constitutionnel, autre que celui d’être simplement l’épouse du chef de l’Etat, s’engagent à fond dans de nombreuses décisions administratives déterminant le devenir de la nation.