Flashback – « Petro Caribe : le DG de la DGI se transforme en avocat des entreprises de Jovenel Moïse »

Du jamais vu jusqu’où peuvent aller certains hommes pour sauvegarder leurs petits intérêts mesquins…Chez nous, avons-nous des cadres travaillant pour le compte de l’Etat d’Haïti ou simplement des soumis aux caprices d’une équipe au pouvoir ?

Lundi 15 juin 2020 ((rezonodwes.com))–Flashback–lien original du billet de la rédaction du 6 juin 2019.


un billet de la rédaction

Chez nous, avons-nous des cadres travaillant pour le compte de l’Etat d’Haïti ou simplement des soumis aux caprices d’une équipe au pouvoir ?

Jeudi 6 juin 2019 ((rezonodwes.com))– Deux des entreprises de Jovenel Moïse, Agritrans et Betex, ont trouvé au sein de l’État haïtien, une batterie d’avocats qui se sont gratuitement mis à leur disposition après la sortie de la seconde et dernière partie du rapport d’audit de la Cour des Comptes sur la dilapidation des fonds du Programme Petro Caribe.

De Guychard Doré au Commissaire du Gouvernement, en passant par le directeur général de la DGI qui, pourtant un soir de septembre 2018, avait permis de garder ouvertes les portes de sa boutique pour permettre à des ministres-Céant mais pro Tèt kalé, de venir se mettre en règle avec le fisc, un acte malhonnête et arbitraire, personne ne s’efforce de minimiser la gêne occasionnée aux porteurs d’ un message de la honte et de confusion.

Peu de temps après les sorties tapageuses du conseiller de la Présidence Guichard Doré et du Directeur Général des Affaires Sociales pour tenter de décrédibiliser la Cour des Comptes et blanchir ces deux firmes qui ont été indexées dans le rapport, le directeur Général de la DGI (Direction Général des Impôts) est lui aussi monté au créneau pour essayer de réussir là où ces deux autres employés de l’État ont piteusement échoué.

Prétextant avoir pris connaissance de certaines informations véhiculées sur les réseaux sociaux, et faisant fi de la réalité d’un dossier se trouvant au cabinet d’instruction, Muradin Morlan, a déclaré vouloir apporter des précisions sur les numéros de patente et numéros d’identification fiscale des deux compagnies pré-citées et a affirmé que celles-ci ont chacun leur propres numéros, différents l’un de l’autre.

Pourtant, sur les contrats signés par Jovenel Moïse (qui, pour l’occasion s’est fendu du titre d’ingénieur, sans avoir entamé des études dans le domaine), on peut clairement lire le même numéro pour les deux firmes.

D’ailleurs, les nouveaux administrateurs de Agritrans ont confirmé l’authenticité de ces contrats, dans une note de presse distribuée cette semaine.

Mais, le DG de la DGI n’en a cure et a préféré s’ériger en défenseur des deux firmes, alors qu’il avait en personne, conformément à ses attributions, introduit une plainte en justice contre les dilapidateurs des fonds PetroCaribe au nom de l’État haïtien.

Comment des hauts fonctionnaires de l’État peuvent impunément se livrer à un tel exercice public et, du coup, participer à une campagne de dénigrement d’une institution de l’État?

Leta kont Leta, mais quel est bien ce genre de République ! Juste pour faire plaisir à un homme qui s’est embourbé dans le pétrin.