Frantz Aby Larco interpellé pour trafic d’armes et de munitions

Jean Rebel Dorcéna, membre de la Commission nationale de démantèlement et de réinsertion (CNDDR), a confirmé que la police nationale a interpellé mardi 24 décembre Frantz Aby Larco en sa résidence à Puits-Blain. Sur Magik9 ce jeudi, ce dernier a indiqué que des armes à feu, une importante quantité de munitions de tout calibre, des grenades, des gilets pare-balles ont entre autres été saisis au cours de l’opération. Des agents de plusieurs unités de la police nationale, notamment le SWAT, la BRI, ainsi que le commissaire du gouvernement a.i. Jacques Lafontant étaient présents au moment des faits.

Dorcéna a également indiqué qu’un autre trafiquant a été arrêté à Malpasse (zone frontalière) il y a quelques jours.  « Je salue le travail de la police et de son directeur général. Cette opération prouve que la PNH peut obetnir des résultats quand la population augmente la pression », se réjouit-il, enjoignant les autorités de mettre plus de moyens à la disposition de la police pour plus de résultats. Jean Rebel Dorcéna n’a pas voulu préciser le nombre de trafiquants d’armes et de munitions qui ont déjà été interpellés pour ne pas nuire au déroulement de l’enquête. 

Plusieurs documents laissent penser que Frantz Aby Larco était un armurier et travaillait pour des institutions publiques. En effet, dans une note publiée le 8 juin 2012 par Pierre Léon St-Rémy Junior, coordonnateur de la sécurité présidentielle, il est souligné que Frantz Aby Larco est le réparateur d’arme de l’Unité de sécurité présidentielle (USP). Le 27 avril 2015, Godson Orélus, directeur général de la PNH, a autorisé Frantz Aby Larco en tant que réparateur des armes à feu. « Cette direction attire toutefois l’attention de l’intéressé sur le fait qu’il ne peut détenir plus de 10 armes à feu à la fois », a écrit Godson Orélus. Un autre document atteste que Larco travaillait également pour le compte de l’Autorité portuaire nationale (APN) à titre d’armurier. La police nationale ainsi que le commissaire du gouvernement Me Jacques Lafontant n’ont pas encore répondu aux sollicitations du journal dans le cadre de cette affaire.

Jean Daniel Senat source Le nouvelliste