Gonaives – 18 panneaux solaires arrachés du toit de HPG : environ une dizaine d’employés arrêtés dont un frère du directeur administratif de l’Hôpital la Providence

Rezo Nòdwès a appris de source confidentielle que, suite à son article du jeudi 20 février sur la disparition mystérieuse de panneaux solaires du toit de l’Hôpital la Providence des Gonaives, le Palais National a passé des instructions au ministère de la Santé pour diligenter une enquête. C’est ainsi qu’en milieu de semaine, le juge Yves Darius, s’est transporté au local de HPG pour dresser un procès-verbal confirmant le vol et détournement de biens publics.

la résidence du Dr. Renelique (D.A de HPG), située à la rue lozamar, a fait l’objet de perquisition policière vendredi après-midi

Vendredi 28 février 2020 ((rezonodwes.com))–D’effroyables cris et des pleurs retentissaient vendredi après-midi dans l’enceinte du Tribunal de Paix des Gonaives, section Nord, quand le juge examinant les personnes d’intérêt, du désormais « vol de 18 panneaux solaires à l’HPG« , a transformé 10 mandats d’invitation en mandats de rétention administrative afin que le parquet puisse être saisi de l’affaire aux fins de poursuites éventuelles.

En effet, se basant sur le procès-verbal dressé par Me. Darius, et des investigations menées sur le terrain, une dizaine d’employés – des personnes d’intérêt – de l’Hôpital La Providence (Logisticien, ambulanciers, chauffeur du personnel, agents de sécurité…) ont été convoqués par la justice pour interrogatoire. Des informations pertinentes fournies par les présumés suspects, ont permis au juge instructeur, pour les besoins de la poursuite de ‘enquête, de placer en garde-à-vue 8 employés incluant le Logisticien Loubens Jean-Baptiste, frère du Dr. Jude Renelique, (D.A) en charge de l’administration de ce centre hospitalier depuis 2017.

Trois des employés convoqués ont eu le temps de prendre la fuite au moment de procéder à leur arrestation. Ils sont pour l’instant introuvables. Le même état de fait s’applique aussi à M. Renelique qui n’a pas assisté à l’audience alors qu’il était dûment convoqué par le tribunal pour venir étaler sa version des faits. Par contre, le chauffeur du personnel administratif figure parmi les présumés impliqués dans la disparition mystérieuse des 18 panneaux solaires. La résidence familiale de Jude Renelique a été perquisitionnée. Nous en ignorons jusqu’à présent le motif, car Le D.A. se faisait représenter au tribunal par deux influents avocats de la ville.

Selon une source judiciaire contactée par Rezo Nòdwès, les 18 panneaux solaires étaient [seraient] méthodiquement démontés un par un du toit de l’HPG, par un as en la matière, puis à la tombée de la nuit, toujours selon cette source, ces précieux bijoux en verre ont été déposés à l’intérieur d’une voiture ambulance aux vitres teintées qui, par la sortie-arrière de l’hôpital, est partie faire la livraison.

La grande question qui se pose pour l’instant sur toutes les lèvres reste à savoir, à quelle adresse ces 18 coûteux panneaux solaires utiles à la communauté, ont été délivrés ? Pourquoi le Dr. Renelique n’avait-il pas auparavant jugé nécessaire d’alerter la police ou un juge de Paix pour venir faire le constat du vol de panneaux solaires du toit d’un édifice public ?

Il faut souligner qu’un délégué de ville en fonction est parmi les 8 inculpés dans ce dossier de vol de panneaux solaires à l’Hôpital la Providence des Gonaives rendant ainsi inopérable le système d’emmagasinement d’énergie électrique à partir de l’énergie solaire.

Cet acte est considéré comme un crime odieux contre la population des Gonaives, a lancé dans la foule un sexagénaire venu assister à l’audition au Tribunal de Paix de section Nord.

Pour sa part, le leader de la Jeunesse Montante du Grand Nord, Raphael Clavanet Marado, a salué la décision des autorités de traduire en justice les auteurs, co-auteurs et de poursuivre tout présumé complice s’impliquant à fond dans cet acte malhonnête, et tout en souhaitant un jugement équitable et impartial, l’activiste politique a exhorté les responsables à mener rapidement une enquête administrative pour remonter aux actes de corruption et gabegies administratives pratiqués à l’HPG et souvent dénoncés par la clameur publique.