Haïti – Carburant : Fin de « subventions » de l’Etat ; un ajustement en perspective, annonce le ministre du Commerce du gouvernement de facto

Au plus fort de la crise de Covid-19, le gouvernement de facto envisage un ajustement du carburant.

Jonas Coffy fait des fuites en avant et de très mauvaise manière :  » le diesel ne profite qu’à un petit groupe de personnes, au détriment de la grande majorité ».

Port-au-Prince, vendredi 3 avril 2020 ((rezonodwes.com))–En plein milieu de la crise provoquée par la propagation du Covid-19 en Haïti et de l’urgence sanitaire mondiale, les autorités de facto et illégitimes du pays le plus pauvre et le plus corrompu de la région des Caraïbes, envisagent maintenant un ajustement des prix du carburant et la fin des subventions de l’État.

Jonas Coffy, ministre de facto du Commerce et de l’Industrie, a révélé à une station de radio locale, rapporte Prensa Latina, que « le gouvernement envisage cette possibilité » à un moment où les prix du baril ont chuté de façon spectaculaire sur le marché international en raison de l’impact du coronavirus SRAS-CoV-2.

Toutefois, sans donner beaucoup de détails, Coffy a prévu que « l’actuel scénario permettrait une modification des prix, la fin des subventions et la suppression de ce fardeau pour l’État », refusant d’entamer le procès des principaux indexés dans le détournement des $3.4 milliards dilapidés des fonds de Petro Caribe.

Pour le militant Coffy, converti en Tèt Kalé en tournant casaque, c’est « le genre de subventions sur les produits pétroliers qui constitue une véritable perte de revenus pour le trésor public », à son humble avis ce ne serait plus la corruption, la surfacturation, les pots-de-vin, les stratagèmes utilisés par Jovenel Moise pour tirer sa part du gâteau des fonds de Petro Caribe.

Rappelons qu’en août 2018, l’administration Moïse-Lafontant a approuvé une augmentation du prix du carburant, qui a coûté son emploi au Premier ministre « éclipsé », Jack Guy Lafontant, en plus d’une intense mobilisation sociale et de l’incendie de plusieurs entreprises privées. La mesure a été révoquée moins de 24 heures plus tard.