Haïti – Guyana : Démenti du Gouvernement guyanais concernant les haïtiens


Vendredi 23 août, en Conférence de presse, Winston Felix le Ministre de la Citoyenneté du Gouvernement de la République coopérative du Guyana (Amérique du Sud) a déclaré qu’aucun ressortissant haïtien sur le sol guyanais n’avait été impliqué comme victime ou comme auteur dans des trafics de personnes.
Rappelons que des médias avaient affirmé, sans le prouver, que plusieurs haïtiens étaient arrivés en Guyana, ]victimes de la traite de personnes et que des haïtiens avaient été également enregistrés illégalement pour voter lors des prochaines élections…
Le Ministre Winston Felix qui pointe du certains politiciens et média de l’opposition à l’origine de ces fausses informations, a indiqué « aucun des services de police en charge de l’enquête n’a trouvé la moindre preuve de la participation d’haïtien dans la traite d’êtres humains […] mais nous avons détecté par contre d’autres nationalités. »
« […] Personne ne nie que les haïtiens sont les plus nombreux à arriver en Guyana en provenance des Caraïbes, mais les informations diffusés par les média sont grossièrement incorrects »
Felix a déclaré que les haïtiens avaient misé sur la libre circulation dans la région pour se rendre en Guyane et dans d’autres États. En 2019, des modifications législatives ont été apportées à l’annexe II de la loi sur l’immigration, chap. 14:02 pour inclure Haïti parmi les bénéficiaires de l’Économie de marché unique des Caraïbes (CSME), qui facilite la libre circulation dans la région et l’entrée et le séjour automatiques de 6 mois dans les pays de la CARICOM, ce qui pourrait expliqué la hausse de voyageurs haïtien en Guyana
Le Ministre Felix a affirmé que la majorité des haïtiens utilisaient la Guyana uniquement comme point de transit pour se rendre au Brésil, en Guyane française au Suriname et dans d’autres régions de l’Amérique du Sud, où vivent la plupart de leurs proches, profitant de la porosité des frontières peu surveillées à l’Est avec le Suriname, à l’Ouest avec le Venezuela et au Sud avec le Brésil.
De son côté, le Groupe de travail ministériel sur la traite des personnes a signalé qu’au cours des trois premiers mois de cette année, la police a interrogé 67 victimes, mais aucun n’était haïtien rappelant « Il est important de noter que le Gouvernement guyanais est déterminé à faire en sorte que les vénézuéliens, les haïtiens, les cubains et les autres ressortissants étrangers utilisant divers ports d’entrée sur notre territoire, continuent à être traités avec le même respect que les citoyens conformément à nos lois ».