Haïti : Un petit groupe d’importateurs se partagent 20 millions $ par mois sur le marché du carburant

20 Millions de dollars mensuellement engrangés sur le marché du carburant par un groupe restreint de gens d’affaires, dénonce l’organisation KOLÒN. La note de la Confédération des organisations nationales (KOLÒN) sur la manne tirée sur le marché pétrolier par des opérateurs privés est révélatrice d’un projet macabre visant à piller les maigres ressources du pays.

Mardi 28 janvier 2020 ((rezonodwes.com))– Une poignée d’importateurs cumulent mensuellement plus de 20 millions de dollars américains sur le marché pétrolier, dénonce Wilner Joseph, coordonnateur de KOLÒN.

La crise récurrente du carburant sur le marché haïtien interpelle la Confédération des organisations nationales (KOLÒN). Dans une note rendue publique, le coordonnateur de KOLÒN, Wilner Joseph exige de l’Exécutif des explications claires sur les processus troublants d’attribution de permis sur le marché pétrolier haïtien. Cette réalité ne profite qu’à une poignée d’importateurs qui ne cessent de s’enrichir outrageusement au détriment du collectif.

‘’KOLÒN exige de l’Exécutif particulièrement du ministère de l’Économie et des Finances des explications claires sur cette manne cumulant chaque mois plus de 20 millions de dollars, en défaveur de l’intérêt général. Ces millions qui accentuent l’érosion du trésor public profitent à 4 ou 5 opérateurs de manière opaque’’, dénonce Wilner Joseph.

La note de cette organisation sociopolitique, dont Rezo Nòdwès a eu copie, met en lumière ce blanc-seing attribué par l’État à des opérateurs privés décidant du sort d’une population économiquement à genoux.

‘’L’Etat ne devrait aucunement donner un chèque en blanc à des opérateurs pétroliers qui peuvent au gré de leur instinct d’accumulation effrénée de richesses, agir à l’encontre des intérêts d’une population dont plus de 60% baigne quotidiennement dans une précarité abjecte’’, souligne Wilner Joseph.

Le dirigeant de KOLÒN invite le Président de la République, Jovenel Moise, qui ne cesse de claironner la rupture, à mettre fin aux monopoles et oligopoles, car il est maintenant l’heure de passer de la parole aux actes, écrit Wilner Joseph.

Hervé Noel
vevenoel@gmail.com