Jérémie – Un pasteur accusé de viol sur mineure acquitté : le sénateur Sénatus qualifie de « scandaleuse et douteuse » cette décision de justice


Le Parlement et le système judiciaire haitiens, ces institutions publiques sont apparemment les deux endroits où se pratique ouvertement le plus la corruption en Haïti. Attendons de voir le choix éventuel d’un futur premier-ministrepour analyser les états d’âme de nos parlementaires … dans un pays qui se meurt et où des millions d’individus ne mangent pas à leur faim.

Le sénateur Jean Renel Sénatus qui, jusqu’à présent, n’a pu donner suite à son enquête menée sur les accointances du sénateur Gracia Delva avec le chef de gang Anel Joseph, et les relevés des appels téléphoniques passés entre un garde-de-corps de Martelly et le même évadé de prison pré-cité, est monté une nouvelle fois au créneau pour dénoncer la libération du pasteur Onold Petit, accusé de viol d’une mineure à Jérémie.

Le sénateur Sénatus demande à Jean Roudy Aly , l’homme de l’ « Affaire desSept Mercenaires« , d’intervenir dans le dossier du pasteur Onold Petit, un prédateur sexuel !

Le sénateur Renel Sénatus a qualifié de « scandaleuse et douteuse » la libération du pasteur Onold Petit, accusé d’avoir violé une mineure à Jérémie, et qui était tombée enceinte.

Sénatus, dans l’intervalle, a dénoncé cette décision judiciaire et demandé aux autorités, notamment au ministre de la Justice et de la Sécurité publique, l’homme de « l’Affaire des 7 mercenaires« , de tout mettre en œuvre pour que l’accusation se pourvoie en cassation contre cette disposition.

La justice a trouvé l’accusé « non coupable« , très frustré, a indiqué le parlementaire revenant sur des preuves palpables et révélatrices qui permettraient de garder en taule et pour aussi longtemps le pasteur Petit. Le prédateur sexuel a été libéré « malgré les preuves factuelles, y compris les empreintes génétiques (ADN), présentées à la demande du juge d’instruction, en ce qui concerne les liens de causalité entre les faits constitutifs de la violation et l’auteur susmentionné« , a relevé le parlementaire de l’Ouest et ancien Commissaire du Gouvernement.

En 2017, l’homme d’Eglise a été arrêté suite à un examen d’ADN prouvant ses liens de paternité directe avec le bébé né après le viol. Cependant, mardi dernier, au deuxième jour des procès pénaux sans l’assistance d’un jury, le magistrat Jean-Baptiste Louis Jean a ordonné la libération immédiate de l’ecclésiastique.