« Jouthe a tenu ses promesses; les employés de l’Hôpital la Providence des Gonaives ont perçu le salaire de mars », indique Dr. Renelique

Dans le cadre des préparatifs tendant à diminuer l’impact de la propagation du virus Covid-19, à travers Haïti, Rezo Nòdwès s’est entretenu dimanche avec le directeur exécutif-administratif (DEA) de l’Hôpital la Providence des Gonaives, Dr. Jude Renelique.

Lundi 30 mars 2020 ((rezonodwes.com))–Il n’est un secret pour personne qu’Haïti est doté d’un système de santé le plus fragile de la région des Caraïbes au point que la Banque Mondiale et le FMI décident de surseoir temporairement sur le paiement de la dette, ce pour faciliter aux gouvernements de 76 pays les plus pauvres au monde de faire face à cette pandémie.

Suite à un appel de détresse lancé récemment par un médecin des Gonaives, sur son compte de réseau social Facebook, faisant état d’une non-répartition aux médecins et aux professionnels de la santé de matériels adéquats pour se protéger du coronavirus dans l’exercice de leur profession, Rezo Nòdwès est allé poser quelques questions au directeur exécutif du plus grand complexe sanitaire de l’Artibonite. Un hôpital qui peine à émerger à une échelle de référence départementale, après environ cinq années.

RN : Dr. Renelique, merci de cet entretien. A L’Hôpital la providence des Gonaives (HPG), quelles sont les dernières dispositions qui ont été prises pour préserver le personnel médical traitant en présence de tout éventuel cas de patients présentant des symptômes de covid-19 ?

Dr. Renelique : A l’HPG nous avons préparé un plan. Nous avons eu des séances de formation, actuellement c’est la sensibilisation et la prévention.

Nous avons installé plusieurs postes de désinfection, nous avons planifié des roulements spéciaux afin d’éviter trop d’ interactions et aussi on a mis en place un système de triage pour nous permettre de mieux gérer tout éventuel cas suspect. D’habitude tous les patients arrivent aux urgences actuellement avec le triage cela se fait autrement afin de mieux cerner les symptomatiques pulmonaires.

RN : Comment s’effectue depuis le 19 mars le suivi chez une personne dont le degré de la température du corps est très élevé, bien sûr comme l’indiquerait un thermomètre ?

Dr. Renelique : Toute hyperthermie ne signifie pas corona virus systématiquement. Par contre si quelqu’un présente une hyperthermie on cherche d’autres signes associés et on demande des examens de labo avant de poser le diagnostic définitif.

RN : Masques ou cache-nez, gants, blouses… donnez-nous une idée du stock disponible à l’HPG ?

Dr. Renelique : c’est la direction Départementale qui gère ces matériels et intrants et qui nous les fournit périodiquement selon le besoin.

Actuellement nous avons un stock et ce dernier sera renouvelé bien entendu avant son épuisement par le CDAI qui est l’instance qui gère les matériels , intrants et médicaments pour la DSA.

RN : A l’HPG, existe-il une section pour « confinement » de patients atteints de coronavirus ? Si oui, quelle est sa capacité d’accueil ?

Dr. Renelique : oui nous disposons d’une salle de soins intensifs que nous comptons utiliser pour le niveau 2 de la prise en charge. Sa capacité d’accueil est comprise entre 20 à 25 patients.

RN : Dernière question, le PM de facto annonçait récemment que les employés de la fonction publique seront payés en avance pour le mois de mars, à l’HPG, le personnel a-t-il déjà perçu leur dû pour le mois en cours ?

Dr. Renelique : Oui, le Premier Ministre Joseph Jouthe a tenu ses promesses. Les virements bancaires pour le mois de mars ont été effectués.

RN : une toute dernière question, cette fois-ci pour de bon. Les arriérés de salaire, si nous comprenons bien, l’Etat ne doit pas un seul centime aux employés de l’HPG ?

Dr. Renelique : Les arriérés de salaires viennent d’arriver il y a de cela 4 jours.

Rezo Nòdwès vous remercie, Dr. Jude Renelique.

propos recueillis par cba