Le ministre Agénor Cadet lance sa plateforme numérique pour les 30 % de la population disposant « parfois » de services d’électricité en Haïti

Le pouvoir législatif chargé d’interpeller un ministre sur toute question d’intérêt général relevant de sa compétence, étant inexistant en Haïti, et ceci bien avant même la fin de la 50ème législature ayant fait allégeance au régime de Jovenel Moise, le ministre de facto de l’Education nationale accentue un côté provocateur qui n’a profondément étonné personne, vu la nature d’autoritarisme du gouvernement sans aucune base légitime et constitutionnelle.

« la plateforme n’est pas destinée à remplacer l’apprentissage en classe, et nous ne comptons pas évaluer les élèves avec cet outil« , Miloudy Vincent

Jeudi 9 avril 2020 ((rezonodwes.com))–Le ministre haïtien de l’éducation nationale, Pierre Josué Agénor Cadet, a lancé la plateforme numérique destinée « aux élèves » qui sont retenus à la maison, dans le cadre des mesures prises par l’Etat haitien pour essayer d’endiguer la propagation du coronavirus en Haïti.

La plateforme est prête, bien qu’elle ne soit pas encore disponible, mais attend d’être validée par les directions du ministère de l’Education nationale« , a expliqué l’analyste et programmeur David Jeanty.

Le programme en ligne qui nécessite une connexion internet rapide et de l’électricité en permanence – tout kote -, « disposerait de ressources pédagogiques et d’apprentissage conçues pour soutenir l’enseignement, et permettra aux étudiants de suivre le rythme de l’enseignement, malgré la fermeture des écoles et des universités », ont laissé entendre les éducateurs haitiens.

Toutefois, le tableau de la réalité qui ne peut pas être modifié ni être plongé dans le surréalisme, a envoyé des reflets pour démontrer que l’accès à ces programmes en Haïti peut être difficile dans un pays où seulement 30 % de la population dispose de services d’électricité et qu’une bonne partie ne peut pas toujours se permettre les coûts exorbitants de la connectivité au réseau internet.

Miloudy Vincent, haut cadre du ministère de l’éducation, a indiqué que « la plateforme n’est pas destinée à remplacer l’apprentissage en classe, et nous ne comptons pas évaluer les élèves avec cet outil« , a reconnu Vincent laissant finalement entrevoir « l’inefficacité » d’un tel programme pour lequel un budget a été alloué.