Libération de criminels : l’OPC écrit au président, Lucmanne Delille évoque des erreurs

L’OPC écrit au président sur le dossier de libération de certains criminels, Lucmane Délille évoque des erreurs.

Après avoir publié un rapport sur la libération de 10 criminels récemment condamnés mais libérés par grâce présidentielle parmi 415 détenus le 19 juin dernier, l’Office de protection du citoyen a écrit au président de la République pour lui faire part de ses préoccupations. Selon l’OPC la liste précédemment établie par le ministère de la Justice et de la Sécurité publique contient des irrégularités.

“Les bénéficiaires comprennent des individus condamnés à de lourdes peines pour enlèvement et séquestration, meurtre, viol. meurtre et de nombreux autres en attente de jugement. Malheureusement, cette approche initiée par les autorités compétentes n’a pas impliqué l’OPC et d’autres parties prenantes qui interviennent régulièrement dans le suivi de la chaîne pénale”, écrit Renan Hédouville.

Lucmanne Delille clarifie et défend le président

Le ministre de la justice et de la sécurité publique, Me Lucmanne Delille dit avoir appris, par la presse, que des criminels ont été libérés dans le cadre de la grâce présidentielle accordée dans le but de décongestionner les prisons face à la propagation de la Covid – 19. Mais il rappelle à tous ceux qui pourraient être intéressés par la question que les condamnations retenues pour bénéficier de la grâce présidentielle l’ont été selon des critères établis en concertation avec l’OPC, le BINUH, le JSSP.

“Compte tenu du nombre de détenus et de la diversité des juridictions concernées par cette mesure, des erreurs peuvent s’être glissées. On ne peut pas non plus exclure que des acteurs de mauvaise foi aient trompé la vigilance des autorités. Cependant, cela ne peut pas être exploité pour indexer directement le président de la République qui n’a joué aucun rôle dans l’établissement des critères ou dans la sélection des bénéficiaires de la grâce”, a-t-il indiqué soulignant que le Ministère promet de sévir contre quiconque aurait exploité sa position pour tirer indûment avantage de la mesure.

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