Des employés de la DDO en grève de faim pour réclamer leurs salaires

Des employés de la DDO en grève de faim pour réclamer leurs salaires« Si nous mourrons, nous espérons que d’autres collègues maintiendront la grève »

Reneld Adonis, Séguy Pierre et Wideler Frédéric sont trois des employés du bureau de la délégation départementale de l’Ouest (DDO) qui décident de passer à une autre phase en vue de continuer d’exiger 24 mois d’arriérés de salaire après des démarches administratives auprès des instances concernées qui demeurent vaines. Ils décident désormais d’entrer en grève de faim pour faire écouter leurs voix par des autorités compétentes.
Les grévistes entendent poursuivre leurs revendications jusqu’à ce que leurs cris soient entendus par les responsables de l’Etat. D’ailleurs, ils se disent prêts à mourir de faim. « C’est un sacrifice que nous voulons faire. Si nous mourrons, nous espérons que d’autres collègues maintiendront la grève », explique Séguy Pierre.
« Nous n’avons pas d’argent pour payer la scolarité de nos enfants. Ils ont raté l’année scolaire 2018-2019. Nous ne pouvons même pas circuler dans nos quartiers librement en raison de nos dettes. Après avoir menti à nos débiteurs plusieurs fois, nous sommes obligés de nous cacher, se plaint le gréviste ajoutant avec une voix enveloppée de larmes qu’il vit sans aucune dignité.
Le bureau de la délégation départementale de l’Ouest est dysfonctionnel depuis lundi 02 juillet, date à partir de laquelle la grève a été lancée. Toutefois, aucune disposition n’est prise pour faciliter le dénouement de la situation. Une insouciance étatique dénoncée par les grévistes.
Les employés de la délégation départementale de l’Ouest ont précédemment organisé plusieurs manifestations à Port-au-Prince pour réclamer ces 24 mois d’arriéré de salaire.
Ce mardi encore, ils ont dressé des barricades de pneus enflammés paralysant ainsi la circulation à Canapé-Vert où se situent les locaux du bureau. Des mouvements qu’ils ont d’ailleurs revendiqués.
Toutefois, aucune suite n’a été donnée à leurs revendications.