L'ULCC, un Parquet financier

Le directeur de l’unité de Lutte contre la Corruption (ULCC), Claudy Gassant, réclame des dispositions urgentes visant à faciliter les poursuites judiciaires en ce qui a trait aux cas de corruption. Il plaide notamment pour la désignation de magistrats et de substituts du commissaire du gouvernement chargés spécifiquement des dossiers de corruption.

Il regrette que plusieurs enquêtes de l’ULCC aient été classées sans suite par le Parquet de Port-au-Prince.

Plus d’une trentaine de rapport ont été soumis au Parquet, dit-il regrettant que seuls deux d’entre eux avaient été sanctionnés par des tribunaux.

Les rapports faisant état d’investigations dans le domaine de la finance ne doivent pas être traités comme les autres dossiers du système judiciaire, martèle M. Gassant rappelant que la législation sur la corruption n’accorde aucun privilège ou immunité aux officiels et élus.

M. Gassant fait remarquer que l’ULLC peut être considérée comme un Parquet financier doté d’une large autonomie. Les agents de l’ULCC peuvent réaliser seuls des perquisitions et apposé des scellés.

Il souhaite une bonne collaboration avec le chef du Parquet du tribunal de Première instance de Port-au-Prince en vue de renforcer la lutte contre la corruption. Il fait remarquer que des parquetiers et des juges d’instruction avaient dans un passé récent été en charge des rapports d’enquête de l’ULCC.

LLM / radio Métropole Haïti