Oh Non Dieu! Quelle malédiction au Sénat!


Crimes, kidnappings, vols, viols, banditisme, corruption, perversion, massacres, génocides, le démon a décidément emparé les cœurs de la plupart des officiels Haïtiens qui se sont livrés corps et âmes dans tous les actes odieux.
Combien de bougies maléfiques a-t-on allumées pour attiser les sacrilèges dans les péristyles exposant les noms et photos de ces sénateurs, ces députés, ces ministres, ces directeurs généraux et ces présidents qui n’arrivent pas à faire montre d’un minimum de de quorum et de dépassement de soi devant des billets rouges, des billets verts et des titres honorifiques éphémères ?

Oh ! Nom du diable ! Qu’a fait Haïti pour mériter d’afficher constamment ces ternes et ignominieuses images avec tant de personnalités officielles sans un brin de générosité, de pitié, d’amour et des dirigeants si incultes, sans cerveaux, sans gênes, sans vergognes ?

Mais, Dieu existe ! Les forces diaboliques sont partout sur le globe ; elles doivent être maîtrisées par des anges et des esprits divins qui doivent les mettre en déroute dans leurs macabres missions pernicieuses d’envoyer les enfants du Bon Dieu en enfer. Comment est-il possible que les forces des ténèbres soient si libres en Haïti, envahissant toutes les sphères de la vie politique, économique et sociale ?

Les pratiques de corruptions et d’indécences répétées et démesurées sont guidées par le démon

Dans les pays retardés, comme le nôtre, envahis par des dirigeants cupides et corrompus, le démon fait rage. Il convoite les dirigeants en ouvrant leurs yeux et leurs poches dans les caisses publiques, l’ONA, la BRH, le BMPAD, l’AGD, la DGI, l’APN, la CAS, le Petrocaribe,…, pour s’enrichir illicitement avant de les précipiter dans de graves insomnies, des pétrophobies, des crises d’angoisse et d’anxiété qui vont empoisonner leur paix intérieure, leur équilibre et leur stabilité psychique.

Si seulement ces politiciens égoïstes myopes et aveugles savaient tirer des leçons des expériences passées de leurs semblables qui ont fini leurs courses de malversations effrénées en prison physique et psychologique. Multimillionnaires, plein aux as, pour un petit temps, mais malheureux comme eux, il n’en existe sur terre. Les histoires récentes des dix dernières années garnissent d’exemples tristes du genre, anciens officiels, sénateurs, députés, ministres traqués par la DEA, ou par la justice Haïtienne, quoique moribonde, qui ne peuvent jouir de leurs exhibitions et leurs gourmandises dans les caisses de l’Etat.

La table est servie, avec des entrées succulentes composées de tous les fruits possibles et imaginables ; des plats de résistance saturés de dindes, de cabris, de poissons, de lambis, de poulets ; des desserts assortis de gâteaux au chocolat, de tartres à l’oignon, de pains patates, de crèmes glacées; pourtant, l’appétit est absent. Le lit super orthopédique est bien arrangé, la chambre est climatisée, et en face, des postures érotiques et des tissus à la Victoria Secret, du parfum aromatique exaltant; pourtant, aucune incitation, aucun sommeil n’ont pu établir l’équilibre à ces offres alléchantes proposées au dilapidateur. On ne cessera de paraphraser le fameux verset 36 de l’Evangile selon Marc 8. Que sert-il à des dirigeants cupides d’écorcher la poule jusqu’à la dernière plume, quand ils n’arrivent même pas à déguster les jouissances naturelles de la vie telles que se nourrir, dormir, se déplacer, se divertir, sourire et rire à gorge déployée.

Heureux le dirigeant qui ne remplit pas ses poches au détriment des projets sociaux de santé, d’éducation, de sport et de loisir destinés à la population ; mais qui exerce ses fonctions de conceptions, de validations, d’exécutions des projets, de contrôle et de vigie dans la décence et l’humilité ; car il héritera de l’amour, du respect de sa famille, de la population et les espaces publics lui seront accessibles pendant et après son mandat.

Le sénateur Onondieu, pris la main dans le sac dans des détournements de fonds ?

Professeur de son état, Patrice Dumont est un sénateur de la même législature, mais de classe différente. Il a le crédit de ne pas s’immiscer dans toutes les gabegies exposées par cette famille honteuse dont il est un fils révolté. Toujours avec des preuves convaincantes, il joue son rôle de vigie en dévoilant les dossiers louches de corruptions épinglant la femme du président, contrat Dermalog ; ou le régime en général dans la gestion frauduleuse des frais sur les transferts, dollars cinquante, ainsi que les gaspillages et les désordres financiers dans les organismes autonomes et déconcentrés.

Pour protéger son image, son prestige, le respect de l’éthique, les principes administratifs et légaux qui devraient régner au sein du Grand Corps, le professeur Dumont a été l’initiateur du mouvement exigeant la levée de l’immunité du sénateur Ti-Blada, suspect de connivence avec le chef bandit Arnel Joseph dans un dossier de kidnapping. Aujourd’hui, des activités troubles au sein du sénat indexant le sénateur Onondieu Louis[1] sont découvertes et mises à nu, encore par le vigilant professeur Patrice Dumont. Un rapport accablant du Bureau des Affaires Financières et Economiques[2](BAFE) a fait jaillir des lumières sur ce scandale de blanchiment des avoirs et de détournements de fonds publics dont le sénateur Onondieu serait le maître à penser.

La fondation Je Klere (FJKL) en a partagé un rapport détaillé avec des montants faramineux détournés et tous les noms des acteurs et auteurs impliqués dans cette dernière-née de la matrice de la corruption officielle. Si le sénateur du Nord-Ouest bénéficie d’un minimum de sympathies de ses pairs, peut-être en raison de son grade honorifique, les décisions de révocation de ceux et celles qui collaboraient avec lui sont radicales, peut-on lire dans la lettre adressée au président des pères conscrits.

La mort dans l’âme, détruits par leur propre cupidité, incapables de prendre part dans les programmes culturels en toute liberté, interdits de pénétrer dans des salles de classes comme étudiants ou comme professeurs, interdits de participer à des évènements publics ; définitivement, quels sont les motifs et les incitations de ceux qui veulent se mettre au service des pouvoirs corrompus, à tout prix ?

A-t-on vraiment besoin d’un Descartes pour réinventer une autre notion de « Bon Sens » en Haïti ? Devrait-on aller à la recherche de Socrate en France, pardon, en Grèce, pour saisir le sens de la Maïeutique socratique ? Serait-il vraiment nécessaire de ressusciter Montesquieu pour exposer et faire pénétrer les prescrits de « L’esprit des Lois » à ces extraterrestres, dépourvus du minimum minimorum, qui squattérisent les espaces officiels du pays ?

Un châtiment est tombé sur notre espace vital, le diable a cassé les chaînes, le démon a pris la rue, il envahit le Bicentenaire, le Champs de Mars, les écoles, les routes nationales, les médias, les institutions d’Etat, les appareils judiciaires. Pourquoi Dieu, nous aurait-il abandonnés ? Oh Non Dieu ! Vous ne nous feriez pas cela ! Cette attitude vilaine de massacrer le trésor public ne relève pas de votre attribution. Au contraire, vous avez la mission d’accompagner les populations pour vivre dans la paix, l’amour, l’union, la fraternité et la justice.

Onondieu, auriez-vous vraiment abandonné des références et des valeurs qui devaient être vôtres, pour finalement prendre place à côté d’un de vos frères marginalisé à cause de ses connivences avec des bandits notoires ? Et si nous vous accordons le doute favorable, comme aurait soutenu le colonel Himmler Rébu, pour vous défendre par devant la justice, auriez-vous de la matière pour vous en sortir pendant que les rapports étalent des pièces à conviction et que le projecteur est braqué sur vous, avec vos mains trempées du sang de la victime ? Difficile de nous en convaincre !

Carly Dollin
carlydollin@gmail.com