Pénurie de carburants ou rareté organisée ?

Depuis plus d’une semaine, plusieurs station d’essence de la Capitale sont fermées fautes de carburants, d’autres sont assiégées par d’interminables files d’attentes d’automobiles et une grande quantité de taxi-moto à la recherche du précieux liquide, dont le prix ne cesse d’augmenter et qui leur sera vendu après des heures d’attentes en quantité limité… En provinces le constat est le même…
David Turnier, le Président de l’Association nationale des distributeurs des produits pétroliers (ANADIPP) a confirmé la situation « Il y a effectivement une rareté de produits pétroliers sur le marché local »
En cause le Gouvernement doit plus de 5 milliards de Gourdes aux compagnies pétrolière au titre de remboursement de la subvention et avec des caisses quasiment vide, l’État n’est plus en mesure de faire face à ses engagements
Toutefois, la semaine écoulé le Gouvernement a rembourser la semaine écoulé aux compagnies à peine 30% de sa dette (l’équivalent d’un mois de subvention)
Avec une trésorerie fortement réduite, les compagnies ont été contraintes de réduire le volume de leurs commandes fautes de fonds. Elles avaient informé qu’afin d’éviter une rupture d’approvisionnement à la pompe, le rationnement serait maintenu jusqu’à l’arrivée de nouveaux navires de carburants. Mais elles avaient aussi prévenu que l’approvisionnement à la pompe va dépendre dans les prochaines semaines de la capacité du Gouvernement de rembourser les compagnies et que si rien n’est fait pour réviser les prix à la pompe et éliminer progressivement cette subvention, la rupture d’approvisionnement pourrait être totale dans les prochaines semaines…
En raison de cette rareté, le prix du Gallon de gazoline qui se vend normalement 224 Gourdes, se vend au marché noir dans certaines zones jusqu’à jusqu’à 500 Gourdes (5.35 dollars le gallon au taux de 93.41 Gdes pour 1 dollar US, 29 août).