Pierre Espérance déplore l’attaque contre la RTVC et encourage une entente rapide entre autorités et policiers

Moins de 24 heures après la tentative d’incendie des locaux de Radio Télévision Caraïbes à la rue Chavannes, le dimanche 23 février 2020, des voix continuent de s’élever pour dénoncer un acte barbare contre l’une des doyennes de la presse haïtienne, gardienne parmi tant d’autres des acquis et valeurs démocratiques en Haïti.

Dans une interview exclusive accordée à notre rédaction, le directeur exécutif du Réseau national de défense des Droits Humains condamne avec la plus grande rigueur l’attaque perpétrée contre la RTVC en s’appuyant entre autres sur les prescrits de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la constitution haïtienne de 1987 amendée qui garantissent unanimement la liberté d’expression.

« État de Droit est synonyme de tolérance. Sachez qu’il est interdit à qui que ce soit, dans toute société démocratique, de s’attaquer à autrui et à ses biens peu importe les raisons »,précise le Directeur Exécutif du RNDDH qui en profite pour présenter ses sympathies à la RTVC et à toutes les autres victimes de cette attaque qui nécessite selon ses dires, une enquête approfondie en vue de fixer les responsabilités.

Selon Pierre Espérance, les revendications des policiers sont justes et légitimes. Les policiers, poursuit-il, doivent se démarquer de tous les autres projets malintentionnés qui visent la violence et le chaos.

Pour lui, la révocation sans enquête des policiers dont Yanick Joseph, est un acte arbitraire qui malgré tout, n’oblige pas les policiers à se rebeller contre l’institution hiérarchisée à laquelle ils appartiennent.

« Il est anormal d’assister aujourd’hui à des confrontations armées entre des policiers et des agents appartenant à d’autres forces. Cette situation peut provoquer un chaos regrettable dans le pays »,explique le militant des Droits Humains.

Pour éviter que la situation s’envenime davantage, Pierre Espérance encourage les autorités gouvernementales, le haut état major de la Police Nationale et les policiers protestaires à s’engager dans un dialogue franc en vue de résoudre les problèmes et aborder dans le calme les revendications des policiers.