Première journée de négociations: des acteurs proposent le départ de Jovenel Moïse le 7 février 2021

Les négociations relancées mercredi à la Nonciature Apostolique se sont déroulées dans la sérénité. 4 entités majeurs ont participé à la première journée à savoir la présidence représentée par Gessy Menos et Jude Charles Faustin; une délégation représentant les parties ayant signé l’Accord Marriott composée de Alix Richard, Edgard Leblanc Fils, Emmanuel Ménard, Victor Benoît; une autre représentant les signataires de l’accord Kinam dirigée par Liné Balthazard et les partis non alignés représentés notamment par Joseph Lambert, Paul Denis et Evans Baubrun.

Plusieurs points ont été débattus au cours de la première journée de ces discussions dirigées par le Comité Haïtien d’Initiative Patriotique(CHIP) avec le support du Bureau des Nations-Unies pour Haïti (BINUH).

Puisque le pays est en crise, le parlement est dysfonctionnel, l’obligation d’un accord politique s’impose. La formation du gouvernement doit être définie à travers cet accord.

Selon certains acteurs, le mandat du président doit prendre fin le 7 février 2021 au lieu de 2022, en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel. En attendant, le président occupera une fonction de représentation à l’instar de l’ancien président provisoire Boniface Alexandre. Il gère la politique extérieure , reçoit les lettres de créance etc.

S’agissant du Premier ministre, celui-ci sera choisi par la société civile et l’opposition politique. Ce dernier formera son propre gouvernement en exécutant scrupuleusement les points figurés dans sa feuille de route. Il dirigera les actions de son gouvernement en renforçant la police nationale pour combattre l’insécurité et créér un climat propice à l’investissement .

Ces acteurs ont proposé aussi une réforme au sein de l’administration publique, une rationalisation des dépenses publiques, la réalisation des différents procès(PetroCaribe, massacre de La Saline, Carrefour Feuille..) entre autres. D’autres ont défendu certains points de l’accord Marriott.

La présidence de son côté a opté pour un gouvernement d’union nationale tout en proposant des critères de participation. Elle a parlé aussi du changement de la constitution et l’organisation des élections. Toutefois, les acteurs ont affirmé n’avoir pas trouvé en Gessy Menos et Jude Charles Faustin de vrais négociateurs pouvant faire avancer les discussions.

La société civile dans ses propositions, a demandé à ce que ces discussions puissent servir de base à la préparation de la conférence politique. La coalition a même menacé de ne plus participer aux échanges si tel n’est pas le cas.