SOS Droits Humains

Ainsi, l’organisation des droits humains ‘‘SOS Droits Humains’’ tient à faire entendre sa voix dans le concert d’indignations et de critiques acerbes provoqué par l’actualité récente. Déjà en temps normal, sans le crépitement des armes automatiques, la situation de ces quartiers défavorisés relève plus d’un monde post-apocalyptique que d’un véritable milieu urbain. Absence totale de l’État, d’établissement médical, accès approximatif à l’éducation, dégradation permanente des conditions sanitaires, distribution inexistante d’eau potable sont, entre autres, autant de faits alarmants qui montrent que l’humanité disparaît de cette partie de la ville.

En ce sens, SOS Droits Humains attire l’attention de tout le monde sur le climat délétère qui prédomine dans la région métropolitaine et suggère vivement aux autorités compétentes de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de créer une ambiance de paix et de sérénité au sein de la population, occasionnant du coup le retour à la vie normale dans la cité.

En cette période obscure où la pandémie de la Covid-19 représente une menace, faire face au grand banditisme avec un programme basé sur la paix, le renouveau social et la restauration de l’ordre public, relève plus de l’utopie que du pragmatisme. Mais les choses étant ce qu’elles sont, SOS Droits Humains ne rechigne pas à la tâche et s’active pour effectuer un ensemble de recommandations légitimes et salutaires aux autorités concernées.

D’abord, SOS Droits Humains s’insurge contre toutes mesures violentes du Gouvernement. On ne combat pas toujours la violence par la violence. Aussi répréhensibles que puissent être les actes des jeunes membres de ces gangs, SOS Droits Humains rappelle à l’État qu’ils sont tout aussi coupables que victimes. Victimes d’un système anthropophage et cynique qui les a exclus toute leur vie de tout projet de santé, d’éducation et d’intégration sociale. C’est l’État haïtien, dans sa déchéance légendaire, qui a créé ces monstres et qui veut aujourd’hui les éliminer sans aucun respect des droits humains.

En effet, SOS Droits Humains invite le Gouvernement à mettre en oeuvre des projets de réinsertion sociale où les armes seront échangées contre des séances de formation en plomberie, dépannage d’ordinateurs, décodage de gadgets électroniques (tablettes, cellulaires iPad), en électricité, carrelage etc. Il faut une alternative viable à ceux qui auront choisi la paix. SOS Droits Humains recommande au Gouvernement de créer dans un avenir proche des espaces ludiques dans la zone afin de favoriser la récréation et la formation des jeunes trop habitués à l’effusion de sang et à la violence de toute sorte. Des espaces tels des bibliothèques, parcs d’attractions où les gens pourront venir en famille dans un souci de préserver ce qui reste du tissu social de la zone, des salles de jeux électroniques, de jeux cérébraux (échec, damiers, domino). Des cellules de prises en charge psychologique doivent être créées et agir hebdomadairement dans ces quartiers. SOS Droits Humains s’inquiète des troubles psychiques occasionnés dans l’univers mental des riverains suite à ces années de violence et d’exclusion.

Ce n’est un secret pour personne que la misère engendre la violence. SOS Droits Humains conseille au Gouvernement de mettre en place des programmes de financement des petites entreprises permettant ainsi la création d’emplois. Le Gouvernement voudrait bien mettre en place un prêt en faveur des femmes vivant dans ces quartiers. SOS Droits Humains ne compte pas rester inactif face à la pandémie du coronavirus. Nombreuses sont les interrogations à ce sujet. Encore méconnu, ce virus est en train de défier la communauté scientifique mondiale. Ce qui laisse présager le pire pour Haïti.

Par conséquent, SOS Droits Humains met en garde le Gouvernement contre toutes velléités autoritaristes préjudiciables aux droits humains. Face à une pandémie qui se propage à vitesse grand V, SOS Droits Humains veut souligner l’importance d’une prise en charge rapide et efficiente de ces zones à haut risque. Dépistage massif, distribution de masques et de gels, centre de mise en quarantaine, tout droit être mis en oeuvre pour que ces bidonvilles hospitaliers ne soient transformés en foyer immense de contamination.

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