Des bouquinistes se plaignent à quelques jours de la rentrée scolaire

À quelques jours de la réouverture des classes, de nombreux bouquinistes opérant au centre-ville de Port-au-Prince se plaignent de la réduction considérable de la vente de leurs articles. Tous, ils appellent l’Etat à apporter une réponse à la situation actuelle du pays qui, pour eux, est la cause de cette sécheresse.

« L’Etat n’a rien fait pour nous, les dirigeants n’ont rien fait pour permettre aux parents en situation économique difficile, de trouver les moyens nécessaires pour faciliter la nouvelle rentrée scolaire », se désole une dame dans un micro trottoir réalisé par la Voix de l’Amérique, un média partenaire de Loop Haiti. Ces bouquinistes et marchands de fournitures classiques soulignent une baisse considérable de la vente de leurs articles à l’occasion de la réouverture des classes.

Des bouquiniste se plaignent à quelques jours de la rentrée des classes

Selon eux, les conditions ne sont réunies pour une rentrée scolaire le 9 septembre prochain tel qu’annoncée par le ministère de l’Education nationale et de la formation professionnelle (MENFP). La montée du dollar américain et les coûts exorbitants des marchandises et fournitures classiques sont parmi les grands défis auxquels ils sont confrontés.

« Les prix des fournitures classiques augmentent considérablement au sein des magasins par rapport à l’année dernière », explique l’un d’entre eux tout en soulignant également la question de l’insécurité qui règne au bas de la ville. « Souvent des cartouches volent dans toutes les directions ici mais nous sommes obligés de faire face à la situation pour subvenir à nos besoins », dit-il.

Une autre marchande interrogée sur la situation, souligne que sa détresse s’accroît chaque jour à cause de l’emprunt qu’elle a dû effectuer pour pouvoir faire fonctionner son “business”. D’après elle, les problèmes augmentent quand le climat d’insécurité s’accélère alors qu’elle a des intérêts à verser sur le montant qui lui a été octroyé sous forme de gage. 

Rappelons, dans ce contexte socio-économique difficile, des parents ont porté plaintes contre des établissements scolaires ayant augmenté de manière abusive les frais scolaires en marge de la rentrée des classes cette année. Quatre directeurs et directrices d’écoles ont été entendus au parquet de Port-au-Prince, le vendredi 23 août 2019. Il s’agit du révérend père Valmir Dabel de l’institution Saint-Louis de Gonzague, de Natacha Dorcé du Collège Bird, de Sœur Myriam Dorélien de l’institution Fille de Marie et de Gina Lassègue de l’institution Académie Chrétienne.