La route nationale #1 bloquée au niveau de Plaisance

Des riverains ont bloqué, depuis dans la soirée du 29 août, la route nationale # 1 au niveau de Plaisance (Nord), a observé notre collaborateur Watson Delusma. La situation était pareille jusqu’à 6:40 ce matin du 30 août, a-t-il constaté.

Des conducteurs de camions et d’autres engins ont été contraints de garer leur véhicule horizontalement sur la route, ce qui paralyse la circulation au niveau Balanyen marron, Bidòwèt, Plaisance (nord), non loin de Puilboreau. Même les motocyclettes ne pouvaient pas traversé, d’après notre source. “Ceux qui sortaient du Cap/Limbé pour entrer à Mamelade/P-au-P ne pouvaient pas traverser. Ceux qui sortaient à Port-au-Prince ne pouvaient pas traverser non plus”, a-t-il confié.

Ce mouvement de protestation, menée jusqu’ici sans la moindre violence, est l’initiative des riverains réclamant la construction du tronçon de route Camp coq/ Cap-Haïtien en passant par la commune de Limbé. L’exécution des travaux de cette artère a été une promesse du président de la République Jovenel Moïse en début de son mandat.

En effet, peu après la remobilisation des Forces armées d’Haïti (FAd’H) en novembre 2017 à Cap-Haïtien, des jeunes recrues en treillis de l’armée avaient été prises en photo s’attaquant à leur premier chantier : la route de Camp/Coq – Vaudreuil, dans l’objectif de mettre fin au calvaire des riverains et des usagers de cette voie.

« Une délégation d’ingénieurs-militaires des nouvelles Forces Armées d’Haïti sont actuellement en train de réhabiliter, sous la supervision du Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications, les 30 kilomètres reliant la localité de Camp-Coq à Vaudreuil (Cap-Haïtien) », avait communiqué le ministère de la Défense sur sa page Facebook.

« Ce tronçon de route qui représentait une véritable anicroche aux échanges commerciaux interrégionaux est le premier chantier confié aux militaires depuis la remobilisation des FADH en novembre 2017 », poursuivait le communiqué.

L’exécutif soutenait aussi qu’« après environ un mois de travail constant, ces officiers-ingénieurs et soldats-techniciens formés dans le cadre d’une coopération bilatérale avec la République de l’Equateur ont réussi à décaper le sol des principaux segments (Camp-Coq – Limbé / Limbé – Acul du Nord / Acul du Nord – Vaudreuil), exercice précédant le remblayage avant, pour le Ministère des Travaux Publics, de procéder au travail final d’asphaltage de cette importante infrastructure routière ».

Plus de deux ans plus tard, la situation n’a pas vraiment évolué, ce qui n’a point plu aux riverains de la zone. D’où cette manifestation qu’ils menacent de poursuivre moyennant une réponse des autorités compétentes.