Rareté de gaz: des chauffeurs de taxi perturbent la circulation à PauP

9 : 30. La circulation est perturbée ce matin du 2 septembre au niveau de Lalue, non loin de ruelle Vaillant. Des camionnettes et minibus assurant le trajet Pétion-ville – Centre-ville sont contraints de bifurquer vers Bois-Verna, sous les ordres de chauffeurs de taxi moto en colère, rassemblés sous la station d’essence située à l’angle Lalue – Nazon, en quête de carburant.

Des conducteurs de taxi-moto perturbent la circulation au niveau de plusieurs rues
Au milieu de la route, se trouvent déjà un pneu enflammé et plusieurs motocyclettes qui servent de barricades. Les chauffeurs racontent à un journaliste de Loop Haiti qu’ils sont là depuis très tôt dans la matinée et que les propriétaires de la pompe refusent d’ouvrir et de leur vendre du carburant, ce liquide indispensable à leur journée de travail.

“C’est en trop. S’ils refusent de nous en donner, nous bloqueront la circulation”, menacent plusieurs d’entre eux, dénonçant les difficultés auxquelles ils doivent faire face, depuis quelques jours, pour pouvoir s’approvisionner en gaz et “fonctionner”.

A Pétion-ville, non loin de l’entrée menant à Péguy-ville, d’autres chauffeurs de taxi bloquent le passage, empêchant ainsi aux conducteurs de voitures de circuler. A Canapé-vert, le même scénario a été remarqué, avant que la police intervienne. D’autres citoyens signalent que sur la route de Delmas, des protestataires se sont aussi manifestés contre cette rareté qui, selon certains, est “provoquée”.

Fils-Aimé Ignace Saint-Fleur, directeur général du bureau de monétisation des programmes d’aide au développement (BMPAD), a pourtant confirmé ce dimanche l’arrivée dans le pays d’une cargaison de 258 mille barils de pétrole (kérosène, du diesel et de la gazoline). Depuis samedi soir, une partie de ces produits, soit 53 mille barils, était déjà en Haïti, d’après Saint-Fleur.

Mais ce lundi matin encore, des chauffeurs de taxi rencontrés sur la route se plaignent du manque de gaz. Les stations d’essence auraient, selon eux, refusé de liquider le produit. Ce qui favorise une surenchère du carburant sur le marché parallèle.