Un migrant haïtien mort dans une cellule au Mexique faute de soins

Un migrant haïtien, en situation illégale au Mexique et détenu isolé dans une prison de la station migratoire de Tapachula, est mort au matin du 6 août, a révélé le site Animal Politico ce jeudi.

Il était, comme d’autres migrants, enfermé dans une cellule isolée depuis 20 jours. Tombé malade, alors qu’à son arrivée, il jouissait d’un état de santé stable, ce ressortissant avait fait appel à l’aide et demandait une assistance médicale. Mais les gardes de la cellule lui avaient refusé de l’aide et l’ont laissé en agonie, ont dénoncé plusieurs ONG dont le Groupe de travail sur la détention et la torture dans l’immigration, ainsi que le Collectif d’observation et de surveillance des droits humains dans le Sud-est du pays.

Certains témoins entendaient, dans la nuit du 5 à 6 août, des cris. Mais les gardes n’ont pas porté secours et ont laissé les cellules fermées à clé, sans possibilité d’accompagnement, selon les témoins interviewés par les ONG.

Lundi 6 août, vers 6h du matin, les gardes se dirigeaient vers les cellules pour lui rendre visite. C’est alors que ces derniers ont rencontré un groupe de policiers fédéraux et d’autres personnes en uniforme prenant des photos du cadavre, emporté sans aucune explication.

A son arrivée dans la prison, il était en bonne santé, toujours selon les témoignages mais il souffrait par la suite de maux de tête, de fièvre et ressentait des douleurs au niveau de la poitrine. Il a lancé des appels à l’aide mais sans pour autant obtenir les soins médicaux nécessaires des autorités responsables. « Les gardes l’ont laissé agoniser toute la nuit jusqu’à sa mort », affirment les témoins.

Une agonie de plusieurs heures, un refus de l’assister : voilà les deux principales causes de du triste décès de ce migrant.

En avril 2019, de nombreux migrants africains et haïtiens avaient exprimé leur colère contre les mauvais traitements infligés aux ressortissants de l’Île d’Haïti. Dans les centres de détention, ils affirmaient n’avoir reçu ni eau, ni nourriture. (Source : rfi)