Horizons libres, le 6e album d’Orlane

Ce 25 juillet, au Quartier Latin, à compter de 7 h du soir, Orlane, l’une des plus grandes reines du Zouk , dévoile « Horizons libres », son sixième album. À cette occasion, la chanteuse signera le CD pour les fans et se produira sur scène avec quelques ténors de la musique Konpa. Un baptême qu’aucun mélomane qui se respecte ne peut décidément rater.
« C’est un tournant dans ma carrière. C’est un album qui n’a pas grand-chose à voir avec les autres que j’ai pu réaliser jusque-là. » Ce sont les premiers mots d’Orlane pour présenter son petit bijou sur lequel elle pose avec un voile orange. L’exceptionnalité du nouveau disque c’est qu’il recèle de thèmes pas assez développés dans les précédents. « Il y a une chanson sur la terre, sur l’amour universel, sur l’identité… Jusque-là je n’avais pas encore pioché dans des sujets aussi sérieux et qui nous concernent tous », confie la Réunionnaise.
Le tournant l’est aussi au niveau de la musique. La chanteuse de l’Océan Indien ne se limite pas à la tendance à laquelle elle voue manifestement un culte. Elle flirte avec la bossa-nova et la sega, un rythme qui est propre à son île d’enfance dans cet album. Si Orlane est la seule à pousser la chansonnette côté musique, elle s’est offerte des invités de marque venus de Guadeloupe, de la Martinique, de La Réunion et même un jazzman de la métropole. Comme pour tous ses albums, l’artiste a mis beaucoup de temps pour travailler les chansons, rencontrer les invités, trouver la saveur, le fil conducteur. C’est une véritable perfectionniste, telle qu’elle se dévoile.
5 titres de l’album qu’elle a accepté de présenter sous nous notre demande. « Deklarasyon lanmou mwen », la plage 9, est une lettre d’amour à la Martinique surnommée « l’île aux fleurs ». Ce coin de terre qu’elle a rejoint devra garder ses valeurs, ses racines tout en s’ouvrant à l’universalité qui s’offre de plus en plus à elle. « C’est le pays où je vis avec mon fils qui a le sang d’un Martiniquais qui coule dans ses veines », témoigne la belle chanteuse.
« Elle ma sirène », c’est un texte que lui a composé une femme de 50 ans à qui elle enseignait la musique. « Elle me considère, avoue Orlane, comme une sirène qui a nagé depuis La Réunion pour venir nous bercer de belles chansons. Elle m’a tendu le texte un matin et j’ai pensé à en faire une chanson ».
« La tè », le numéro 2 de la liste, est une chanson sur notre planète qui est un héritage commun à gérer. « On n’ a pas de planète de rechange… Malheureusement, le risque de la voir s’effondrer est le cadet des soucis de nos dirigeants », regrette l’artiste. Ce texte est livré sur de la bossa-nova.
« La Bohème », le titre qui boucle l’aventure, est une reprise en zouk du classique d’Aznavour qui venait de disparaître au moment où «Horizons libres » était en chantier. « C’est le côté storyteller, son goût pour les récits qui a fait de lui mon idole. J’ai cru devoir le lui dire à travers ce qu’il savait faire de mieux », explique la chanteuse.
« L’important c’est l’amour » rappelle l’interminable débat sur la langue idéale du zouk. « Il y a un courant qui veut que ça soit le créole, d’autres le chantent en français ; une minorité veut le rapatrier à l’anglais et d’autres langues. Moi, j’ai un avis conciliateur : je crois, tel que l’indique ma chanson, que ce n’est pas la langue qui est le plus important mais le message et aussi la volonté de faire la promotion du zouk qui fait danser les gens à deux. C’est à mon sens une musique de l’amour qui se doit d’être chantée dans la langue que l’on veut », soutient Orlane.
Ce n’est pas pour la première fois que la star antillaise présente son album en Haïti. Elle l’a fait dans le cadre de son best-of il y a quelques années. Cette année, comme la dernière fois, c’est tout à fait normal pour la chanteuse de lancer ce nouvel opus au pays de Dessalines car, selon ses explications et nous l’admettons, Haïti faisait toujours partie de ses destinations. Avant même de s’y produire pour la première fois en 1996 Orlane partait à la rencontre des communautés haïtiennes établies à l’étranger.
À tous ses innombrables fans, Orlane dit de venir nombreux à la publication de son disque, pour, en plus de chanter, pouvoir leur parler, se prendre en photo avec eux et surtout signer leur exemplaire de « Horizons libres ».
Source: Le nouvelliste