ED'H : l'augmentation de la facture du kilowatt/heure ne devait pas concerner les clients résidentiels

Alors que, ces derniers jours, beaucoup d’abonnés se plaignent du coût élevé de la facturation de l’Électricité d’Haïti (EDH) (en termes de prix unitaire du kilowatt/heure), le directeur de l’institution, Hervé Pierre Louis, souligne que cette décision ne concerne pourtant pas les clients résidentiels. 

Le coût de l’importation du pétrole ainsi que la dévaluation de la gourde face au dollar sur le marché ont des répercussions sur le coût de production de l’énergie, ce qui pousse l’ED’H à augmenter le prix du kilowatt/heure, selon les explications apportées par le numéro un de l’institution qui intervenait, lundi 5 août 2019, à la matinale Panel Magik sur Magik9. 

Le directeur de l’ED’H, Hervé Pierre Louis, qui paraissait  étonné de l’information que lui communiquaient les journalistes sur  l’augmentation de la facturation observée au niveau du prix unitaire du kilowatt/heure, confirme que cette nouvelle disposition ne devait pas concerner les clients résidentiels. Elle concernerait « les organismes autonomes et les institutions publiques », avance-t-il.

Des milliers d’abonnés aux réseaux électriques de la compagnie ont accès à l’énergie mais ne paient pas la facture convenablement, notamment dans des quartiers populaires réputés dangereux où l’accès devient difficile aux techniciens de l’institution. Sans fournir de précision, le directeur concède que les institutions publiques (organismes autonomes, les ministères) accusent des dettes élevées pour l’institution, qui appelle les abonnés à s’acquitter de leurs dettes.

C’est un directeur de l’ED’H hésitant, qui entendait faire une intervention prudente sur le fonctionnement de l’institution, qui peine à offrir un service de qualité dans le pays, notamment dans la région métropolitaine. Toutefois Hervé Pierre Louis n’a pas manqué d’évoquer les différents efforts consentis par les autorités de l’ED’H pour fournir un service acceptable. Il a voulu placer le focus, sans donner de détails, sur un plan de réforme dans le secteur de l’énergie piloté par l’Autorité nationale de régulation du secteur de l’énergie (ANARSE, créée en 2016). Ce plan prévoit une transition vers le gaz naturel. Il prévoit également une meilleure utilisation des outils technologiques comme pour réduire, entre autres, le coût de production de l’énergie. « Il y a déjà des avancées à ce niveau », rassure-t-il.
Source: Le Nouvelliste