Jean Charles Moïse rencontre un représentant du gouvernement russe


L’ex-sénateur Jean Charles Moïse, leader de Pitit Dessalines et Vladimir Fedorovich Zaemsky, ambassadeur de la Russie accrédité au Venezuela, se sont rencontrés le mardi 6 août à l’hôtel Karibe. L’information a été confirmée au journal par le natif de Milot mercredi. Selon Jean Charles Moïse, cette rencontre de plus de deux heures a permis  entre autres d’aborder la situation d’Haïti, la relation entre la Russie et Haïti. « Les Russes veulent offrir beaucoup d’opportunités à notre pays au niveau de la coopération bilatérale, notamment des bourses d’études, des supports à la production nationale. Malheureusement, cet accord n’a jamais été ratifié par le Parlement. Les Russes sont très déçus par rapport à cette situation », rapporte Jean Charles Moïse, qui plaide pour l’établissement des relations diplomatiques entre la Russie et Haïti. Dans un mois et demi, Jean Charles Moïse doit se rendre en Russie. 

Selon le leader de Pitit Dessalines, la rencontre avec le représentant russe rentre dans le cadre des initiatives du parti pour se rapprocher des autres partis de gauche dans la région et ailleurs. « Nous voulons nouer des relations avec la Russie unie. De plus, nous avons  obtenu un accord avec 8 partis de gauche, notamment le parti communiste cubain, le parti socialiste du Venezuela, le parti communiste espagnol, les FARC de la Colombie qui se sont transformés en parti politique, le parti Die Linke en Allemagne, etc. », a-t-il déclaré, soulignant que ces rapprochements permettraient au parti de chercher des alliés s’il parvient à remporter la prochaine élection présidentielle.

Dans la même veine, l’ex-candidat à la présidence fait remarquer qu’avec ces accords, son parti n’est pas à la recherche de financement mais de coopération. « Nous sommes en train d’explorer plusieurs pistes afin de réaliser des choses ensemble dans le cadre des initiatives politiques. De plus, nous avons retenu les leçons de la défaite de la gauche au Brésil, en Argentine, au Venezuela ou encore en Haïti. La gauche a besoin d’une autre alternative », estime-t-il. 

Avant de rencontrer Vladimir Fedorovich Zaemsky à Port-au-Prince, Jean-Charles Moïse souligne avoir eu un séjour au Venezuela où il a notamment rencontré le président Nicolas Maduro, le numéro 2 du parti Diosdado Cabello ou encore Cary Bertho, ministre de la Femme et de l’Égalité de genre. Selon Moïse, l’administration de Jovenel Moïse a perdu le support de l’exécutif vénézuélien. « Le Venezuela est prêt à supporter le peuple haïtien mais ne veut pas collaborer avec les dirigeants actuels. Diosdado Cabello, vice-président du parti socialiste, demande aux Haïtiens de résister. Dans un programme  qu’il anime tous les mercredis, il invite les Haïtiens à se lever pour réclamer le départ de ce gouvernement. « Je ne sais pas si sa position est motivée par le vote d’Haïti contre le Venezuela à l’OEA. Tout ce que je peux dire, c’est qu’ils ne sont pas contents de ce vote», a-t-il révélé.

Source: Le Nouvelliste