Samuel Madistin et Marie Yolène Gilles de FJKL : Olivier Martelly devra répondre aux questions de la justice dans le dossier des « stades » PetroCaribe


Pour les responsables de la Fondation Je Klere (FJKL), Michel-Olivier Martelly, doit répondre aux questions de la justice haïtienne dans le dossier de la construction de centres sportifs à travers le pays à partir des fonds du programme PetroCaribe.

Nommé en 2012 coordonnateur de la commission d’appui à la coordination des Infrastructures de Sport et d’Accompagnement de la Jeunesse Haïtienne (CACISAJH) par arrêté signé par son père Michel Joseph Martelly, président d’Haïti à l’époque, Olivier Martelly, avait le 2 octobre 2013, par requête adressée à la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA), Michel-Olivier Martelly a sollicité de la Cour, le contrôle réglementaire exigé par la loi, afin de dégager sa responsabilité au sein de ladite commission.

En effet, pour les avocats du fils aîné de l’ex président Martelly, Me Gregory Mayard-Paul et Enex Jean-Charles, le jeune coordonnateur n’a pas eu à manipuler des fonds dans le cadre de sa mission au sein de la CACISAJH.

Cependant, dans leur analyse du deuxième rapport d’audit de la Cour des Comptes sur les projets financés par les fonds PetroCaribe, les dirigeants de la FJKL ont révélé que le conseiller instructeur de ladite Cour, Saint-Juste Monprévil, a signalé que « les responsabilités dévolues à la commission par l’arrêté portant sa création autorisent à penser qu’elle ait pu orienter ou influencer les activités placées sous son contrôle. L’attribution des marchés d’infrastructures sportives étant, entre autres, l’une des activités sensibles qui pourraient pâtir des pouvoirs de la commission ».

Le conseiller instructeur a donc émis le jugement suivant : « Il n’est donc pas indispensable de détenir un droit de signature pour se trouver en situation de Responsable. Il suffit seulement d’en avoir les ressorts ».

Pour la FJKL, il est clair qu’en plus des personnes et firmes identifiées par la Cour comme responsables des actes de corruption observés dans le cadre de l’exécution ou la nonexécution de ces projets, Michel-Olivier Martelly devra aussi répondre aux questions de la justice.

« Cela est d’autant plus vrai que la clameur publique présente le jeune Michel-Olivier Martelly comme possédant une richesse injustifiée après son passage à la tête de la commission », ont conclu les responsables de la Fondation Je Klere.

La FJKL recommande au juge d’instruction d’analyser la déclaration de patrimoine des personnes indexées, à l’entrée et à leur sortie de fonctions, ainsi que celles de toutes les personnes qui leur sont liées.

« Le secret bancaire devra être levé pour le juge d’instruction aux fins de suivre l’évolution de la fortune de ces gens », a insisté la FJKL.