Comment se protéger contre le virus Ebola

Il n’y a pas encore de vaccin contre le virus Ebola, préviennent les spécialistes de la clinique dentaire Saint Apollonia ce jeudi soir.

La journée du 17 octobre aura été l’une des plus tumultueuses dans l’histoire récente d’Haïti. Très tôt, le matin, le journaliste chevronné Yvenert Foeshter Joseph qui fait office de directeur de Radio Sans Fin (RSF), a mis en garde la population haïtienne contre un potentiel passager en provenance de la République démocratique du Congo qui a atteint du virus Ebola. Le journaliste était très affirmatif dans ses propos.

La nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre, et le directeur général du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), Lauré Adrien était contraint d’apporter démenti formel pour apaiser les nerfs. « Il n’y a aucun cas d’Ebola dans le pays ni aujourd’hui ni avant », a fait savoir le Dr Adrien.

La clinique dentaire Saint Apollonia mise sur la prévention

Des professionnels de la santé en Haïti n’ont pas lésiné sur le danger imminent d’une pareille maladie dans le pays. Au lieu de s’apitoyer sur leur sort et s’adonner aveuglement à la vérité du MSPP ou de la fausse alerte du journaliste, la jeune clinique dentaire Saint Apollonia a jugé bon de publier une brochure qui contient les moyens de prévention contre une éventuelle contagion.

Il faut tout d’abord connaitre que le « virus est contagieux, donc on peut l’attraper via la transmission interhumaine, le crachat, la transfusion sanguine, sperme, urine, etc. L’être humain s’infecte aussi par des vêtements, serrure », peut-on lire dans la brochure qui été publié en créole haïtien pour qu’elle puisse servir au plus grand nombre.

La clinique prévient aux hôpitaux demettre en quarantaine toute personne infectée ou suspecte, de fournir aux agents de santé les équipements de protection individuelle (masque, gants, blouse, lunettes, etc.). Coup dur, elle annonce qu’il n’y a pas encore de vaccin contre le virus Ebola, mais précise que les recherches en la matière s’intensifient bâbord et tribord par les plus grands centres d’épidémiologie au monde.

Joint au téléphone au sujet de l’initiative, le chirurgien-dentiste Lesly Joseph, spécialiste en santé globale et enseignant à la Faculté d’Odontologie, n’a pas manqué de nous alerter sur la nécessité de se mettre à l’abri du virus qu’il soit confirmé au nom.

« Le sujet est à chaud, il fait des remous. Et malgré l’intensification des travaux du MSPP contre la propagation de la maladie dans le pays, il y a une carence d’information à ce propos. Par conséquent, la prudence est mère de sûreté », explique le fondateur de la clinique à notre salle de rédaction.

Il continue: « La brochure peut aider à une plus grande compréhension de la maladie, à saisir les modes de prévention. Ceci, même en déplacement à un autre pays, les informations se révéleraient efficaces face au comportement à adopter pour se prémunir contre le virus », prévient-il.

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les personnes les plus exposées au risque sont « les agents de santé, les membres des familles en contact étroit avec les personnes infectées et les parents ou amis en contact direct avec le corps du défunt lors des rites d’inhumation ».