Détenu pour avoir utilisé des symboles d'Haïti et de la RD sur un logo

Un homme du nom de José Miguel Segura Nolasco a été arrêté en République dominicaine pour avoir utilisé comme logo pour son entreprise, les symboles du drapeau de la République dominicaine et ceux du bicolore haïtien. Nolasoco est accusé d’avoir violé la loi 210-19 dominicaine relative aux symboles nationaux, selon Listin Diario.

L’homme en question est propriétaire d’une pizzeria. Il a été mis aux arrêts dans l’enceinte même de son entreprise située à Santo Domingo, plus précisément à Villa Mella, lors d’une opération menée par les forces policières. Les éléments retrouvés sur les lieux, selon Listin Diario, attestent d’une « utilisation indue de symboles nationaux ».

Durant leur descente, occasionnée suite à plusieurs plaintes, les officiers des forces de l’ordre ont découvert sur les lieux, “71 boîtes en carton pour pizza, 206 autocollants, un logo portant les armoiries du drapeau, de la carte de la République dominicaine et les couleurs du drapeau et les armoiries de la République d’Haïti ».

Cet acte semble-t-il ne sera pas traité avec plaisanterie par les autorités dominicaines qui exigent contre Nolasco, une peine d’emprisonnement avant son jugement. Dans un communiqué, le ministère public a déclaré qu’il n’y aurait aucune tolérance envers toute profanation des symboles nationaux. Il indique que tout sera mis en oeuvre afin « que la loi soit appliquée à toute personne qui, quelle que soit sa nationalité, tente de piétiner la fierté dominicaine”.

L’entrepreneur est pour le moment en détention au palais de justice Charles de Gaulle, où il devra être auditionné.

Que dit la la loi 210-19, dans son article 17?

« Aux fins de la présente loi, on entend par actes de manque de respect et d’outrage aux symboles nationaux: a) Toute expression d’insulte ; b) Toute invective dans certains cas, écrits ou dessins au moyen desquels elle exprime directement et volontairement un outrage à leur égard; c) Utilisation irrespectueuse contraire à l’ordre public et aux bonnes coutumes ».