Haïti-Crise: Des hôtels ferment leurs portes, des employés mis à pied

La situation actuelle est des plus alarmantes. La communauté d’affaires du pays, en particulier le secteur touristique, est touché de plein fouet. Hier, l’Hôtel Best Western Premier qui avait ouvert ses portes officiellement à Pétion-Ville le 4 avril 2013, a annoncé son retrait du pays à partir du 31 octobre prochain en raison de la situation socio-économique et politique qui prévaut dans le pays depuis plus deux mois. En conséquence, une centaine d’employés ont été mis à pied.

D’un autre côté, Stercha Hôtel, dans une note rendue publique en date du 16 octobre dernier, et dont la rédaction a obtenu copie, a alerté le grand public, en particulier ses principaux consommateurs, la cessation de ses activités. « Chers clients et amis, Stercha Hôtel fermera définitivement ses portes le 20 octobre dans ce dit local. L’ouverture prochaine se fera en temps et lieu dans un nouveau local », selon une note de l’institution.

L’Hôtel Karibe a trouvé un autre moyen pour faire face à la crise ; quelques employés a ont été mis à temps partiel. « Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous nous sommes trouvés dans l’obligation de mettre à temps partiel une partie de notre personnel dont la compétence et la loyauté ne sont pas à remettre en question », lit-on dans une note émanant de la direction de l’Hôtel Karibe.

Il faut dire que l’institution n’est pas à sa première, en ce qui a trait à cette mesure. On se souvient qu’en février, des employés de l’Hôtel Karibe ont été touchés par d’autres mesures. « Depuis le mois de février, l’Hôtel Karibe comme toute communauté d’affaires du pays, fait face à une situation particulièrement difficile. Comme vous en êtes témoins, avons déjà dû prendre des décisions douloureuses dans le but de soutenir nos coûts », avait indiqué la note, à l’époque.

Quant à la Brasserie de la Couronne, elle a décidé de suspendre certains contrats de travail. « En raison de cette situation de force majeure se caractérisant par des troubles sociaux à travers tout le pays, nous sommes contraints de procéder à une suspension temporaire de certains collaborateurs pour une période de 15 jours », apprend-on.

L’imprimerie Deschamps se voit contrainte, elle également, de réduire le nombre d’heures. L’horaire de travail passe de cinq à trois jours. Ce qui a entrainé une réduction de 30% du salaire des employés.

Depuis le début de l’année 2019, ils sont nombreux les employés qui ont été révoqués. Si aucune étude approfondie ne prend en compte cette situation, son impact est pourtant bien réel dans les familles haïtiennes.