Le remplaçant de Jovenel Moïse bientôt dévoilé, annonce l’opposition

La Commission de facilitation et de passation du pouvoir soumettra bientôt la liste des 3 juges de la Cour de cassation, de laquelle le nom du remplaçant du président Jovenel Moïse sera tiré. Cette liste sera soumise à l’attention des membres de l’Alternative consensuelle pour la Refondation d’Haïti, qui aura à faire le choix de l’un d’entre eux, “après la démission du chef de l’Etat”.

C’est le porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire qui en a fait l’annonce. Dans un message publié dans l’après-midi du Jeudi 31 octobre sur sa page Facebook, André Michel rapporte que la Commission de facilitation et de passation du pouvoir communiquera sous peu la liste de ces trois (3) juges. « Ces noms seront transmises aux signataires de l’Alternative Consensuelle pour la Refondation d’Haïti », informe Me Michel.

L’opposant farouche au pouvoir en place précise que le choix du remplaçant du président Moïse, sera fait en concertation avec tous les membres de cette structure, composée de plusieurs organisations politique de l’opposition. André Michel souligne que le juge choisi sera automatiquement installé au Palais national de manière provisoire, durant la période de la transition. « Ce président par intérim, selon l’Alternative consensuelle, sera accompagné d’un Premier ministre issu de l’opposition plurielle », a-t-il souligné, invitant la population à maintenir la mobilisation à travers les rues.

Selon les membres de l’opposition, le gouvernement de transition aura pour mission de faciliter la tenue du procès Petrocaribe, ainsi que l’organisation de la « Conférence nationale haïtienne souveraine ». Aussi, la Commission de facilitation et de passation du pouvoir planifiera le départ immédiat du chef de l’Etat avant de procéder à l’installation d’une structure dénommée « Autorité Nationale de Transition ».

Cette annonce concernant le nom du remplaçant de Jovenel Moïse, arrive à un moment où des voix commencent à s’élever à l’échelle internationale pour condamner ce qui se passe en Haïti. Dans une prise de position ce jeudi 31 octobre, l’Amnesty International confirme que la police haïtienne a fait usage excessif de la force contre les manifestants. « Les autorités haïtiennes doivent mettre fin au recours illégal à la force contre les opposants, et garantir le droit à la vie de ces personnes », a déclaré la directrice du programme Amériques de l’organisation, Erika Guevara-Rosas.

Soulignons que depuis le début des mouvements de protestations à Port-au-Prince et dans les villes de province, des organisations de défense des droits humains ont recensé plus de trente (30) morts par balles, dont plusieurs des mains de la police.