Persistance de la crise de l’essence en Haïti : des chauffeurs des camions de pétrole imposent des conditions

La rencontre entre des opérateurs des produits pétroliers, l’État haïtien et des chauffeurs programmée, ce mercredi, augure de perspectives optimistes pour la reprise des opérations d’approvisionnement des stations d’essence. Dans l’intervalle, des chauffeurs sollicitent des conditions sécuritaires optimales pour s’acquitter de leur tâche.À Port-au-Prince, la panne sèche du carburant s’impose. Dans des stations d’essence, la vue déserte remplace les files de véhicules habituellement constatées. Les annonces de réapprovisionnement des pompes s’opposent à la résistance des chauffeurs hésitant encore à s’engager en raison de l’insécurité qui s’installe dans certains quartiers. Jean Jacquelin Dupré, chauffeur de citernes, maintient la position de ses pairs. ‘’Pas de question de s’aventurer sans des garanties sécuritaires optimales pour les chauffeurs’’, avait-il insisté.Par ailleurs, une réunion est en vue, mercredi, entre des acteurs impliqués dans la livraison de l’essence, a rapporté Jean Jacquelin Dupré. Il sera l’occasion d’aborder les irritants et dégager des pistes de solutions. Jean Jacquelin Dupré en a profité pour lancer une mise en garde aux autorités policières. ‘’Au cas où l’un de nos chauffeurs seraient victimes de l’insécurité, je vous garantis que le processus sera automatiquement interrompu. Nous exigeons de l’accompagnement à l’aller comme au retour’’, s’est-il- accentué.Dans la foulée, la vie socio-économique à Port-au-Prince et dans d’autres villes de province s’est observée au ralenti. Le transport en commun, l’administration publique, le petit commerce se cherchent encore, 3 jours après la paralysie des activités cristallisés par des mouvements de contestations populaires en raison de la rareté de carburant sur le marché.