"Je finance une brigade pour diminuer les violences dans les manifs"
Une brigade pour diminuer les violences durant les manifestations? Oui ! L’homme d’affaires affirme qu’il finance une telle unité et il s’en félicite d’ailleurs.
L’homme d’affaire Réginald Boulos affirme qu’il finance un groupe de gens dont la mission serait de diminuer les cas de violences dans les manifestations anti-Jovenel Moïse. « Oui ! Des personnes sont payées, pour prendre part aux manifestations et veiller à ce que tout se passe correctement. C’est une très bonne chose », a indiqué le leader du mouvement Troisième voie.
Participant à une émission sur Radio Méga, Réginald Boulos souligne que cette disposition personnelle, vise à empêcher des dérapages et des cas de pillages durant les mouvements de rue. « Vous avez vu comment tout s’est bien passé lors de la manifestation de vendredi dernier [4 octobre] Avez-vous constaté des casses ou des actes de violences? », a questionné le patron de la compagnie Auto Plaza, pour dire que l’aspect pacifique de cette journée mobilisation a été le résultat de ses actions.
Réginald Boulos, récemment converti en opposant au président Jovenel Moïse, en a profité pour critiquer tous ceux qui se disent que les manifestants sont payés par un secteur bien précis. Comment peut-on payer des milliers de gens pour sortir et manifester a travers les rues, s’est-il interrogé en face de son intervieweur. “Quand je vous entends dire cela […], c’est une insulte au peuple haïtien”, a-t-il tranché.
Cette intervention de l’homme d’affaires arrive à un moment où certains pointent du doigt des membres du secteur privé haïtien qui, selon eux, financent les manifestations contre le pouvoir en place. Rappelons que le Coordonnateur du Forum Economique du Secteur Privé, Frantz Bernard Craan, avait démissionné de son poste suite à des désaccords autour du départ ou non du président Jovenel Moïse.
Quelques heures après la démission de M. Craan, le représentant du secteur populaire au sein de la structure dénommée Cadre d’échange pour une sortie de crise, avait révélé que sur quinze (15) hommes d’affaires membres du forum, douze (12) se sont prononcés pour le départ du président de la République. Selon René Momplaisir, ces entrepreneurs avaient exprimé leurs inquiétudes par rapport aux actes de vandalisme dans les entreprises, pendant les mouvements de protestation.