Dossier La Saline : « Les coupables doivent être traduits en justice », appellent les États-Unis…
« Les États-Unis continuent à exhorter le gouvernement haïtien à mener des investigations sur le dossier de La Saline et sur n’importe quelle allégation d’abus de droits humains, sans exclure les allégations d’usage excessif de la force par les autorités. Les coupables doivent être traduits en justice », a indiqué l’ambassade des États-Unis dans une déclaration à « l’occasion de la première commémoration des actes de violence perpétrés à La Saline, les 13 et 14 novembre 2018 ».
« Nous continuons à solliciter une visite de la Commission interaméricaine des droits de l’homme », lit-on dans cette déclaration dans laquelle les États-Unis ont exprimé des préoccupations concernant « la récente flambée de violence et les pertes en vie enregistrées au Bel-Air ». Les États-Unis, à travers leur ambassade, ont aussi déploré « les rapports » concernant « d’horribles actes d’agression sexuelle et de viol aux Gonaïves et à Cabaret ».
« La violence, la corruption et l’impunité entravent considérablement les objectifs de développement d’Haïti ainsi que les aspirations du peuple haïtien à une vie meilleure », a indiqué cette déclaration. La veille, le président de la commission Affaires étrangères du Congrès, Elliot L Engel et les congressmen Levin, Lee, Shalalam Meeksm Clarkem Espaillat, Sires, Omar, Jeffries et Wilson ont, dans une note de presse, observé que les victimes ainsi que leurs familles n’ont toujours pas obtenu justice, un an après le massacre de 71 personnes par des gangs, les actes de brutalité contre des enfants, la destruction de 400 maisons, des faits communiqués dans des rapports crédibles d’organisations de défense des droits humains en Haïti, les Nations unies et la police. « Nous continuons à accompagner le peuple haïtien dans sa demande de justice et d’imputabilité des crimes commis contre les gens de La Saline », ont indiqué ces congressmen qui ont appelé le gouvernement et le système judiciaire pour que les responsables de ce massacre et autres actes assument leurs responsabilités.
Plusieurs mois après le massacre, deux officiels de l’administration Moïse, Fednel Monchéry et Joseph Richard Duplan, ont gardé leurs postes avant d’être renvoyés.
Objets d’une interdiction de quitter le territoire, MM Monchéry et Duplan ont contesté cette mesure. Cette interdiction demeure a confié Me Sonel Jean-François, avocat des victimes du massacre de La Saline. M.M Monchéry et Duplan ont récusé le juge d’instruction en charge du dossier, Chavannes Étienne, en juillet dernier. La Cour de cassation n’a pas encore tranché sur cette demande, a indiqué Me Sonel Jean François.
Source Le Nouvelliste