Haïti – Foot et allégations d’abus sexuels : Dr. Jean-Bart rejette catégoriquement les accusations et annonce qu’il ne démissionne pas

Gary Bodeau, de la 50e législature, l’une des plus corrompues de toute l’histoire du Parlement en Haïti, demande lui aussi l’ouverture d’une enquête. Quelle affaire ! Jean-Bart n’a pas bon dos pour Bodeau, martèle-t-il. Mais qui va ouvrir une enquête sur le vote de Gary Bodeau accordé au PM « Nèg kabrit amelyore-a ».

Jeudi 7 mai 2020 ((rezonodwes.com))–Yves Jean Bart, président de la Fédération haïtienne de football (FHF), a nié mercredi les allégations d’abus sexuels et physiques formulées par un journal britannique et a exclu toute possibilité de se retirer à la tête de l’organisation.

Lors d’une conférence de presse, Dr. Jean-Bart, qui est au centre de la controverse depuis jeudi dernier, a réitéré que les accusations font partie d’une « conspiration montée par des détracteurs qui veulent piétiner les acquis du football haïtien pour prendre la tête de la Fédération« .

La semaine dernière, un article paru dans le journal anglais The Guardian a rapporté qu’un certain nombre de joueurs de la Croix-des-Bouquets, des jeunes filles du football féminin, avaient rapporté que Jean Bart, dit Dadou, les avait abusées sexuellement et que certaines avaient même avorté.

« Je consacre ma vie et mon mandat au service du football haïtien en aidant les jeunes des quartiers pauvres à réaliser leurs rêves« , a déclaré le responsable, qui dirige la FHF depuis deux décennies.

Il a suggéré que les auteurs de l’article, qui a été reproduit par plusieurs médias, à l’exception du journal haitien entièrement indépendant Rezo Nòdwès, ont été payés par des adversaires en complicité avec d’anciens joueurs licenciés par la FHF pour des raisons disciplinaires.

Jean-Bart a en outre insisté sur le fait qu’il a l’intention de rester en fonction et de promouvoir le football national qui s’est développé ces dernières années.

Par ailleurs, plusieurs organisations ont demandé une action publique contre le directeur de la FHF, en plus d’exiger qu’il quitte son poste.

Marie Giselhaine Monpremier, la ministre de facto à la condition féminine, qui ne s’est jamais publiquement prononcée sur les propos misogynes de l’ex-président Michel Martelly, a déclaré que s’il est reconnu coupable, il devra passer le reste de sa vie en prison. Les organisations féministes lui ont également demandé de démissionner de son poste jusqu’à ce que les événements soient éclaircis.

La déclaration la plus étonnante est venue de Gary Bodeau, ancien président de la Chambre des députés et membre de la 50e législature la plus corrompue de toute l’histoire du parlement en Haïti. Bodeau et d’autres anciens parlementaires qui ont appuyé le gouvernement de facto de Jean-Michel Lapin, ont exigé une enquête rapide sur Yves Jean-Bart alors que les dossiers de dilapidation des fonds de Petro Caribe pourrissent dans les tiroirs d’un pouvoir législatif frappé de caducité. Gary Bodeau n’est nullement étrange à ce phénomène qui engloutit le pays dans la corruption, l’impunité et une pauvreté abjecte.